24 Novembre 1456 : Mariage noble de Rosa et de Louis-Hubert

Merenwen lui tendit un verre d'eau et la fit asseoir.

Oui, ton futur époux est arrivé, la salle à l'air magnifique !
En ce qui concerne les témoins laisse moi vérifier.

Merenwen sortit en prenant bien soin de refermer la porte pour que personne ne voit la tenue de Rosa avant l'heure.

Elle fit quelques pas dans l'assistance puis revint dans la petite salle prévue pour la mariée.

Non, je ne les ai vus, ils ne vont sans doute pas tarder.

Rosa semblait nerveuse : ne crainds rien, tu vas passer le restant de tes jours avec un homme merveilleux que rêver de mieux!!

Le voyage avait été long et éprouvant . Les routes du royaume etaient , pour le moins chaotiques et le froid , auquel elle n'etait plus habituée , avait rendu le voyage plus difficile.
Toutefois , elle etait heureuse de revenir en Flandres , revoir ses amis , remettre les pieds au chateau de son pére et retrouver ses habitudes d'antan.
Bien emmitouflée dans de chaudes fourrures , une chaufferette sous ses pieds , elle avait profité de l'exiguité de l'abitacle de leur carosse pour se blottir contre son époux .

Elle somnolait quand le cocher cria , telle une vigie sur un navire , "Bruges , je vois Bruges ".
Aussitot , elle rejeta les fourrures pour se pencher à la fenêtre , le regrettant aussitot en sentant le froid mordre ses joues comme une bête affamée.
Elle rabattit le rideau et se precipita dans les bras de Geoffroy qui rabattit en riant la couverture sur elle.

Avons nous le temps de passer au chateau d'Hazebrouck ? j'aimerais m'y changer et revoir la famille .

Elle lut dans ses yeux son acceptation et ne cessa , dés lors , de montrer des signes d'impatience .

Finalement le chateau fut en vue et avec émotion , elle descendit de la voiture s'avançant pour serrer ses proches sur son coeur.

Mais le mariage n'attendait pas , ils n'avaient que trop tarder et déjà elle entendait les cloches sonnaient , appelant les fidéles.
Elle revetit ses plus beau atours , s'envellopa dans une pelisse chaude et rejoignit Geoffroy qui l'attendait au pieds des escaliers.
Elle marqua un temps d'arret en le voyant en tenue d'apparat, lui qui privilégiait le confort d'habitude , était vetu avec une rare élégance et elle sentit son coeur fondre d'amour pour cet homme , qu'elle avait épousé quelques mois plus tot et qui depuis la comblait de bonheur.

Apres un court voyage , ils arrivérent enfin sur le parvis de l'église . Ils se hatérent de pénétrer à l'intérieur de la cathédrale .
Il n'y faisait guére plus chaud que dehors mais elle reconnut des visages familiers . Le cavalier noir, Slam jack , leur cousin phillau accompagnée de leur cousine Izzara , son bien aimé Bartox et le sergent Warrick qui avait , lui aussi fait le voyage pour l'occasion.
Ils s'installérent le plus confortablement possible et elle glissa sa main dans celle de son époux, puis se penchant sur lui , elle lui murmura .
Les mariages ont toujours un drole d'effet sur moi , je suis heureuse et en meme temps , si émue , que je ne peux m'empecher de pleurer..... puis plus bas encore .... Je vous aime mon cher époux

Ce fut lors du bal en l'honneur du Dauphin venu en Flandres. Que Louis Hubert invita Rosa à danser et là son regard a captivé Dame Rosa et son coeur a fondu. Par la suite, Leurs rencontres ont confirmé leurs attirances mutuelle..Et Un jour Louis Hubert l'a demanda en mariage.
Les voila donc tous deux réunis devant nous en ce merveilleux jour

N’oublions pas de remercier toutes les personnes qui viennent se joindre à cette heureuse cérémonie.

L'Archevêque Bigornéa enchaina par la lecture :

Citation :

Création VIII : La Décision
Toutes les autres créatures furent surprises de cette décision de Dieu de faire des humains Ses enfants. Elles ne comprenaient pas ce qu’était l’amour et ne pouvaient concevoir que le Très Haut y accorde tant d’importance. Toutes se mirent à chuchoter, espérant que l’une d’elles explique aux autres ce choix divin.

Mais Dieu tourna Sa voix en direction des créatures qui n’avaient pu Lui donner de réponse. Il leur dit: “Vous qui n’avez pas su me répondre, vous qui vous prétendiez Mes créatures préférées. Vos esprits ne seront plus des choses supérieures. Elles ne tendront plus vers Moi. Comme vous serez dorénavant soumis à l’humain, de part votre nature strictement matérielle, je vous prive du langage. Vous bêlerez, meuglerez, grognerez, siffloterez, miaulerez ou aboierez jusqu’à la fin des temps!”.

Puis, Dieu tourna Sa voix en direction de la créature qui avait affirmé la domination du fort sur le faible. Il lui dit: “Puisque tu es si sûre de ton choix, je te laisse l’occasion de le prouver. Tu conserveras ton esprit, mais ton corps sera fait d’ombre. Ainsi, tu vivra, seul, côtoyant les humains, jusqu’à ce que Je te délivre de ta peine. Ainsi, personne ne te verra et personne ne te nommera, car J’ai Moi-même décidé de ne pas le faire.”

Dieu tourna ensuite Sa voix en direction d’Oane et lui dit: “J’ai fait de ton espèce Mes enfants. Je fais maintenant de vos esprits des âmes. Elles se différencient des esprits des autres espèces en ce qu’elles resteront dorénavant les seules à être de nature supérieure, à tendre vers Ma divine perfection. Ainsi, je divise le temps en sept parties, appelées “jours”, afin qu’à chaque septième jour, toi et les tiens vous vous réunissiez pour honorer votre père: Moi.”

“Mais il faudra encore que, chaque jour, toi et les tiens fassiez perdurer votre espèce. A l’exception de celle que Je n’ai pas nommée, J’ai fais de toutes les créatures vos soumises. Ainsi, vous vous en nourrirez, sans qu’elles ne se nourrissent de vous. Ce pouvoir dont vous disposez de vous nourrir des autres espèces, Je le nomme “travail”. Mais, afin que vous n’oubliiez jamais que ce pouvoir est un don de Moi, vous récompensant ainsi de ta bonne réponse, Oane, le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant. Mais ne te plaints pas de la souffrance que cela te cause, car, en vérité, c’est un bien beau cadeau que Je te fais.”

“Afin que vous remplaciez par de nouvelles générations celles dont la vie se termine, je vous fais un cadeau bien plus beau encore. Cet amour que J’attend de vous, Je vous permet aussi de l’éprouver également envers vous, en couple. La tendresse et le désir mutuels seront les composantes de ce pur sentiment. La procréation en sera le but. Mais seul l’amour que J’aurai béni pourra permettre l’acte de chair, afin que votre espèce perdure dans Mon amour.”

Alors, Dieu créa deux astres au-dessus du monde. L’un, rayonnant de lumière, fut appelé “soleil”. L’autre, luisant froidement, fut nommé “lune”. Dieu expliqua à Oane: “Que votre fidélité soit celle des enfants envers leurs parents ou je serais aussi sévère que les parents envers leurs enfants. Car, lorsque chacun de vous mourra, Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a mené. Le soleil inondera chaque jour le monde de sa lumière, par preuve d’amour pour Ma création. Ceux, parmi les tiens, que j’y enverrai, vivrons une éternité de bonheur. Mais entre chaque jour, la lune prendra la relève. Et ceux qui, parmi les tiens, y seront jetés n’y connaitront plus que la tourmente.”

Le Seigneur Slamjack eut peine à retenir sa langue en voyant la resplendissante archevêque dans sa robe rouge. Il souffla à son voisin :

Elle reste bonne, l'archevêque. Et dire que je l'ai courtisée dans sa jeunesse...
C'est juste après qu'elle a décidé de rentrer dans les ordres.

Devant l'air étonné, un rien provocateur, de son voisin, le Baron ajouta.

Tu fais un commentaire je t'étrangle.

Puis les témoins étaient arrivés et Rosa était partie rejoindre son destin et l'homme de sa vie.

Merenwen ne savait pas trop où se mettre car certes elle était Dame d'atours de la mariée mais elle n'était pas noble.

Oh et puis zut se dit-elle en quoi lui serais-je utile avec mes mouchoirs si je me trouve à l'autre bout de la Cathédrale !
C'est peu être la seule occasion qui me sera donnée de me trouver aussi proche des mariés ! chuchota-t-elle.

Aussi se mit-elle debout dans une alcôve qui masquait quelque peu sa présence. Adossée au mur elle voyait toute la scène, seule se tenait entre elle et la mariée Telya témoin de cette union.

Voilà fort longtemps qu'elle ne l'avait vue ainsi que Lunconnu son époux, ils lui manquaient beaucoup mais elle était heureuse pour eux. Elle n'allait pas manquer d'aller leur parler.

A présent, venait l'échange des consentements... toute l'assemblée attendait avec impatience le "oui" du marié.

Certes bien en retard...mais il parait que c'est le privilège des belles femmes...c'est du moins qu'elle pensait en pénétrant la maison du seigneur...se pensait-elle belle ? certes non...l'âge commençait à se faire sentir mais le port de tête restait résolument altier...

Elle avait choisi avec grand soin la robe qu'elle portait ce jour là...l'une des dernières créations de sa belle soeur...une robe qui avait fait le voyage depuis le Béarn...heureusement que sa Dame d'Atours était une femme soigneuse sinon Aristote seul sait dans qu'elle était elle aurait été après ce périple.

Elle se glissa sans bruit sur le banc des nobles juste au moment des consentements...Louis Hubert marié...voila une chose sur laquelle elle n'aurait misé le moindre écu il y a encore quelques années...Son regard se posa sur la future...et elle en admira la mise...toujours d'un goût parfait...