Oh mon Dieu! On a osé!

Sujet: Oh mon Dieu! On a osé! Dim 30 Nov 2014 - 23:33

C'est une Vivivi furibarde qui débarqua dans les bureau du Jug.... Procureur.

Messire Procureur, il s'est passé une chose innommable, incommensurable, une infâmie!
Je désire porter plainte contre Leovigild. Déjà il est Normand, ce qui n'est pas pour l'arranger. Mais ensuite et surtout après que la Maréchale Cerise_de_cruiza ait signalé qu'il faisait calme en taverne il a sorti des tomates pourries, les lançant et me visant précisément. Nous nous sommes évidemment défendues, Cerise l'aspergeant de miel et moi de farine. Il avait semblé alors être bon perdant, une tournée a été offerte. Il s'est avancé vers moi les bras ouverts, je me suis cachée derrière le bouclier de Cerise, répétant que j'étais une Archidiacre de Malines, qu'il ne fallait pas s'attaquer à une envoyée du Très-Haut. Il s'est approché de moi et m'a a nouveau lancé de la tomate pourrie et plus tard encore il m'a versé de la tisane sur moi.

De la tisane! Fait de grands yeux ahuris et rajoute d'un air très contrit.Ma chevelure a été touchée, mes vêtements salis. Ma personne a été souillée. Qu'on le pende haut et court, qu'on l'empale, qu'on le mette au pilori! Qu'on le gave de tisane!

Non vraiment la Blondissime n'était vraiment pas contente. Du tout. Et de fourrer sous le nez du Juge...Procureur l'article suivant

Livre II, Chapitre II, Op 3, art 2 a écrit:: | Toute forme de violence dans la taverne à l'encontre d'un citoyen sera considérée comme un trouble à l'ordre public.

Wayllander était tranquillement entrain de rédiger une note quand une véritable furie pénétra dans son bureau. Des flammes dansaient dans ses yeux, et ses cheveux décoiffés pendaient lamentablement. Enfin, presque décoiffés. Car oui, c'était de même de la Vivivi dont il était question. Le procureur se lève et lui entoure les épaules de son bras pour la mener vers un fauteuil.

Voyons, chère amie, du calme. Tenez, installez-vous ici, je vais vous apporter un coup à boire. Lui fait un petit sourire. Une tisane donc ? Puis, voyant qu'elle n'a pas l'air d'humeur à rigoler, lui rempli une généreuse chope de bière -au cas où le fait qu'il y ait des réserves de boisson à la procure étonne certains, sachez que la prédécesseur du Wayl n'est autre que Rosa. Il lui donne la chope, et va s'installer à son bureau.

Agression et humiliation publique donc ? Griffonne quelques notes, puis relève la tête. Hmm, pensez-vous que le fait d'être un normand soit une circonstance atténuante ? Tout le monde sait qu'ils n'ont pas les mêmes capacités cérébrales que le commun des mortels..

Heureusement un peu de perfection entourait chaleureusement Rosa de ses soins attentionnés. Une chope mise dans les mains, assise confortablement elle pouvait tenter de reprendre un peu ses esprits, et regarda avec un air peiné les dégâts occasionnés par le fauteur de troubles.

Voyez comme je suis, toute salie, ma mèche s'est défaite. Après avoir bu quelques gorgées elle tenta de répondre aux questions.

Hé bien, il paraîtrait qu'ils aient de la peine à comprendre nos us et coutumes mais enfin il semblait presque si bien intégré. Quelle pitié, il n'y a plus de respect... Aucune notion du sacré ni de la Perfection, le monde se perd. Triste constat...

Hoche la tête tristement à son tour..

Ah ça, on se le disait déjà la dernière fois à Bruges.. ça ne fait qu'empirer apparemment. Avant les gens ne faisaient qu'ignorer la Perfection -ce qui est compréhensible, comment pourraient-ils en saisir n'en serait-ce qu'une infime partie ? - à présent ils passent aux actes.. Petit sourire. Toujours bon d'avoir des amis bien placés dans ce genre de situation !

Le procureur se frotte la barbiche, en pleine réflexion.

J'ai l'impression que les gens ne vous craignent plus comme avant. Vous devriez vous imposer ! Après tant d'années à diriger le crime tournaisien, vous devez encore avoir des contacts non ?

La maréchal dunkerquois ne désespère toujours pas d'arracher des aveux criminels à la Blonde !

Après avoir hoché la tête elle leva un regard horrifié.

Comment ça "diriger le crime tournaisien" et puis quoi encore? pour qui me prenez-vous? S'insurge.

Cela dit je suis d'accord avec vous sur un point. Je dois m'imposer, mais comment, avez-vous une idée?

Le procureur secoue la tête.

Bien sûr, bien sûr, pardonnez moi mon esprit s'est égaré un instant. Je ne doute pas un instant de votre honnêteté.

Il se sert un verre à son tour et y boit une petite gorgée.

Comment, dites vous ? Hé bien, déjà votre mariage est une bonne occasion. Déployez tout le luxe et la richesse dont vous êtes capable ! Faites nous boire vos meilleurs bières ! Je suis sûr que le normand en restera bouche bée. Il parlera de votre magnifique fête partout dans le royaume avec des étoiles dans les yeux, et vous deviendrez une véritable légende !

C'est pas génial ça ?

La Blondissime plissa le nez.

J'avais imaginé plutôt une bonne paire de baffes, l'épilation du torse ou un bain de tisane pour le faire rouiller un peu. Ne serait-ce pas ... plus marquant?

Sirote sa chope puis reprit.

Parce que voyez, s'il n'a pas résisté à la tentation de jeter des tomates pourries et de la tisane sur ma mirifique, éblouissante et Sainte personne, je doute que le faste d'un mariage flamand fut-ce le plus merveilleux le dissuade de recommencer ses manoeuvres éhontées.

Wayllander se met à tapoter doucement la table de ses doigts, en réfléchissant.

Oui, vous avez raison. J'avais oublié que cet homme est un sauvage. Ce n'est pas par le luxe et la beauté que vous pourrez lui imposer le respect..

Il termine sa chope puis la regarde avec un sourire en coin.

Vous pourriez lui lancer un défi. Vous savez, celui où l'on boit une chope de bière chacun son tour, jusqu'à ce qu'un des deux n'en puisse plus. C'est votre domaine ça ! Il sera la honte de sa province pendant toute la prochaine décennie.

Médite un moment, puis son visage s'éclaire.

Un tournoi de lever de coude? Pourquoi pas. C'est une excellente idée. Vous seriez d'accord de l'arbitrer?

Spoiler:

Wayllander sourit et frappe un coup dans ses mains.

Oui bien sûr pas de souci ! J'ai hâte de voir ça, même si votre victoire ne fait aucun doute !

Il attrape une vieille feuille dans un tiroir de son bureau -y'a un tas de trucs dans les tiroirs de la procure- où son écrites les règles, et se met à la relire en vitesse.

Revient quelques jours plus tard dans le bureau du Procureur.

Cher ami, j'aurais une nouvelle qui vous plaira sans doute. Je viens retirer ma plainte. En effet, le sieur Leovigild a été défié en lice par mon époux, qui a vengé brillamment mon honneur.

Lui fait un grand sourire.