29 mai 1459 : Funérailles de Wuggalix de Clairambault

[rajouté après coup : ce rp à plein plein de mains est difficile à suivre (surtout avec le mini rp dans le rp qui s'ajoute) j'ai donc ajouté le lieu de mon perso entre [ ] avant chaque post et vous encourage vivement à faire de même What a Face

]

[Dehors, sur les marches de la Cathédrale]

En ce beau Dimanche de mai, la Cathédrale Saint Sauveur de Bruges a été parée de fleurs et de rubans. Mais ce n'est pas pour un heureux évenement. Le Glas retentit, lugubre. Sur les marches de la Cathédrale, deux silhouettes féminines se tiennent, tout de blanc vêtues. En s'approchant, on peut reconnaitre la Triple Vicomtesse Rosa d'Harlegnan, entourant de son bras les épaules d'une adolescente aussi brune qu'elle est blonde : Camille Agathe, petite fille du défunt.

Si on entrait dans les pensées de la pucelle, on y trouverait une volonté farouche de se comporter impeccablement pour faire honneur à ce grand père qui l'a choyée toute son enfance, et à son père qui l'a reconnue alors qu'elle était bâtarde. Ses yeux scrutent au loin, guettant son père qui bientôt se tiendra à ses côtés pour acceuillir les flamands venus assister aux obsèques.... espérant que les arrangements qu'elle a pris seront à la hauteur de la confiance qu'il lui a fait en lui confiant l'organisation des funérailles. Derrière elles, dans la Cathédrale, la Diaconnesse de Tournai, son amie Astrid Maledent de Feytiat, doit être en train de parer aux derniers détails.

De sa main blanche, la jeune fille prend celle que sa marraine à posée sur son épaule, reconnaissante que Rosa ait refusé de la quitter d'un pas depuis l'aube.

Une jour funeste qu'il n'avait eu le courage de préparer. Manque de motivation, je m'en foutisme...certains critiqueront mais la vérité était que le jeune Clairambault n'avait plus la force d'enterrer ceux qu'il aimait.
Sa fille s'en était chargée, était-ce trop demandé à une enfant ? Surement mais elle l'avait fait sans discuter, sans se plaindre et pleine de bonne volonté. Un père fier de sa fille et une enfant confrontée bien trop tôt à ce que la vie réservait...déjà sa mère puis son grand père qui d'autre ?

Duncan se rendit à la Cathédrale où il rejoignit son enfant ainsi que son amie la Vicomtesse d'Harlegnan.
Sur le parvis, à leurs côtés, il plaça sa main sur l'épaule de sa fille, sans un mot, il la remercia de la tête, la regardant avec fierté.

Nombre de messages : 58 Date d'inscription : 17/05/2011

Après avoir tout vérifié avec Bérénice Dubois, Astrid s'était mise en prière, a genoux sur son prie Dieu, le visage à moitié caché dans ses mains jointes. Ce rituel lui était nécessaire avant chaque messe......... Ce jour elle il lui était indispensable, plus que d'habitude de remettre son coeur entre les mains du Divin. Ses premières funérailles, elle ferait office pour des gens qu'elle appréciait de plus en plus chaque jours et tout particulièrement sa chère amie Camille.

Lorsqu'elle était arrivée en Flandres la jeune Astrid venait prendre son premier poste de clerc, Camille n'était alors qu'une gamine qui rêvait de devenir pilier de taverne. Après son retour de voyage les deux filles s'étaient retrouvées, Astrid était promise et Camille avait grandi, la différence d'âge ne se voyait plus trop entre les deux pucelles.

Right Mac Ouille : Monseigneur Rosa, la diaconesse elle a dit qu'on vient vous sout' nir qu'vous avez b'soin cause à vot' accident.

Left Mac Ouille .........se met au garde à vous : ouaih z'avez qu'a dir' m'Dam', nous on fait!................ quand on s'ra grand on s'ra militaire.

Right Mac ouille : ta gueul' c'est un enter'ment là!

Left Mac Ouille : oups........................... regarde les parents du défunt tout penaud.

Ce jour promettait d'être chargé d'émotion. Le jour funeste des funérailles du Patriarche de Clairambault. Il allait de soi que Rosa accompagnait sa filleule, à qui il incombait, à son jeune âge d'organiser cette journée. Dès l'aube elles étaient ensemble, parlant peu, les mots n'étaient pas nécessaires, mais les regards chargés de signification. Elles étaient toutes deux de blanc vêtues, en signe de deuil. La triple Vicomtesse aujourd'hui ne portait pas de bijou. Signe de grand deuil.

Arrivées à la Cathédrale, elles étaient plus unies que jamais. Rosa ne lâchait pas Camille d'un pouce. La Soeur Astrid était déjà présente et les jumeaux s'avancèrent afin de proposer leurs services.

Je vous remercie, il faudra surtout m'aider lors des déplacements. Je vais accueillir les invités ensuite il faudra me donner un coup de main pour me mettre au premier rang, avec la jeune Camille et enfin pour sortir de la Cathédrale naturellement. Merci pour votre disponibilité jeunes gens.

Peu après ils furent rejoints par Duncan. Rosa en était contente. Heureusement pour Camille au moins son père était présent en cette journée si importante. Plus que jamais ils auraient besoin l'un de l'autre. Elle le regarda, il semblait avoir une petite mine, il y avait de quoi....

Elle arriva à la cathédrale et vit que déjà quelques personnes étaient présentes.

Discrètement, elle se glissa dans un recoin du lieu sacré. Elle ne connaissait que peu le défunt et pas du tout sa famille, à peine avait-elle croisé sa petite fille deux ou trois fois.

Mais elle se souvenait des échanges épistolaires qu'elle avait eu avec Wugg, empreints de subtilité et de sourires.

Son plus grand regret avait été de ne jamais le rencontrer. Elle était partie à Tournai dans ce but et c'est précisément à ce moment là qu'il était parti se reposer chez les moines.

Un goût d'incomplet avait alors envahi son esprit et y stagnait encore. A l'époque, elle n'avait pas compris qu'il avait été contraint de se tenir à distance du brouhaha de la ville, elle était repartie déçue.
Sa petite fille l'avait prise à partie, pensant que sa colère était une critique. Elle avait tenté de lui expliquer mais l'enfant n'avait rien voulu entendre.

A présent, loin de ces moments d'incompréhension, elle voulait lui rendre un ultime hommage. Elle avait espéré qu'il se remette de ce mal qui l'éteignait, mais, cela ne s'était pas passé ainsi.

Elle observa les quelques personnes, un homme qui semblait anéanti, ce devait être son fils et une femme qu'elle avait déjà croisée à Tournai peut être.
La petite fille qui était devenue une vraie jeune fille.
Enfin Astrid qu'elle connaissait un peu pour l'avoir croisée. On ne pouvait oublier son accent chantant.

Il convenait de respecter leur douleur. Elle ne fit rien pour qu'on la remarque et se mit à prier à sa façon, en se souvenant du ton joyeux des missives échangées avec cet homme d'exception...

Les années passaient et ses plus vieux amis le quittait. Le décés de Wuggalix etait un grand coup au moral pour Lord.

Ils avaient ete amis, mais egalement collaborateurs à l époque de AF ou encore à la creation de Fédé et maintenant il nous avait quitté.
C etait un grand homme que les Flandres perdait aujourd hui.

Lord paré d une tenue des plus sobres se presenta à la cathedrale de Bruges. Nombreux des membres de sa famille etaient de vieilles connaissances.

Arrivé devant le porche il apercu Rosa, il se diriga vers elle.

Citation :: Bonjour lieutenant, bien triste de vous voir en de telles circonstances, savez vous où je dois me diriger ?

Un valet qui se presse à travers les ruelles de la Capitale, pas forcément des plus sereins, pas forcément des plus satisfaits de son sort. La raison ? Il transportait un pli intercepté ce matin même et rédigé de la main d’une Terreur, une maîtresse qui pouvait aisément se montrer des plus cruelles avec le responsable du retard de la livraison.

Le jeune homme, n’ayant nullement l’envie de subir la colère foudroyante de Sa « Sombritude », courrait presque, pour se présenter, certes, quelque peu essoufflé mais à l’heure, devant le trio trônant sur le parvis de la Cathédrale Saint Sauveur.

Une obséquieuse révérence est effectuée tandis que le morceau de vélin finement ouvragé est tendu à l’adresse de qui s’en saisira le premier.

Citation :: A Duncan de Clairambault,
A son impétueuse mais non moins maligne fille,
A l’entourage de la maisonnée,

Salutations et Respects !

Moi, Quiou Deswaard, Vicomtesse de Maldeghem et Dame de Beselare, je prends la plume ce jour, au fin fond d’une auberge bourguignonne des plus scabreuse, afin que de vous accompagner autant que faire se peut en cette période des plus difficiles, et ce, dans le but d’honorer la mémoire d’un Valeureux.

Mes mots sembleront vains, insensés, paradoxales venant d’une Misanthrope invétérée, pourtant m’est-il possible que de regretter le tragique trépas d’un homme dont le dévouement restera sans égal, d’une placidité déconcertante, d’une efficacité indéniable.
Patriarche d’une famille respectable, il l’aura également été vis-à-vis de nombreux individus désœuvrés n’attendant qu’un peu de confiance et de considération pour mieux éclore et devenir, à leur tour, de loyaux sujets de la Couronne.

Que l’on se souvienne ainsi d’un temps où l’Avenir Flamand était flamboyant, d’une période où Sa Grandeur Wuggalix de Clairambault parcourait les platitudes flamandes pour mieux insuffler à tous quelque peu d’espoir.

Ainsi donc, que ses détracteurs s’inclinent et reconnaissent sa valeur tandis que le Très-Haut l’accueille enfin en le Paradis Solaire.

Rédigé et signé ce 29 Mai de l’an de grâce 1459 en la ville de Cosne.

Quelques personnes arrivaient déjà. Le fringant ex-Capitaine se dirigea vers elle afin de savoir où se mettre. D'un geste de la main elle le dirigea vers les bancs.

Soyez le bienvenu Lieutenant. Merci à vous d'être présent, pour la famille. Vous pouvez vous asseoir à partir du 3ème rang, vous aurez de la charmante compagnie.

Un petit sourire l'accompagna.

Un grand jour de tristesse pour lfruit enfin Weewee comme le patriarche aimait la surnommer.Les souvenirs défilaient ne provoquant que sourires et petits rires contenus
L'Patriarche allait manquer aux Flandres, un emblème disparaissait en même temps que ses arrivées remarquables et remarquées en taverne à la bonne chope, où il remplissait les chopes à une vitesse fulgurante. Il avait toujours poussé Keewy a se lancer en politique , le premier sans aucun doute à croire en elle. Que de fous rires partagés lorsqu'il maniait sa canne pour dire non jsuis pas encore vieux et à l'agonie. La disparition de sa femme Léalie et de sa fille Héloïse l'avait retranché au fin fond d'un monastère, la dernière fois qu'elle l'avait vu s'était lorsque sa ptite fille Camille venait de s'installer à Tournai, le croyant sorti d'affaires , ce qui ne fut pas le cas bien longtemps, la lassitude est le pire des maux à croire , il s'était donc éteint mais son image, son nom resterait gravé à jamais dans sa mémoire

Elle savait que ce jour serait aussi triste pour son compagnon, il avait hérité du fief d'Eclaibes, Wuggalix était aussi son parrain , il l'appréciait énormément.
Elle alla le rejoindre une fois apprétée convenablement

Khal il est l'heure, tu es prêt?

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 22/02/2009

Ascalion avait redouté ce moment. La mort de son guide, et surtout de son plus vieil ami. Il pouvait toujours compter sur Wuggalix... C'était sans aucun doute la personne qu'il estimait le plus au monde. Mais ce dernier finit par tomber gravement malade. Même si l'espoir était mince, il avait toujours imaginé le voir faire sa réapparition un jour, en taverne, d'humeur joviale. Mais ce jour n'est jamais arrivé, et il s'était envolé à tout jamais.
Il avait appris la nouvelle quelques jours plus tôt, avant son voyage en Artois. De retour aujourd'hui, le Vicomte revenait brutalement à la réalité, croisant des affiches annonçant les obsèques de Wuggalix un peu partout. Pas le temps de se reposer, à peine avait-il enfilé sa tenue sombre qu'il était déjà l'heure d'aller à la Cathédrale. Il avait d'ailleurs décidé de s'y rendre à pied, laissant sa monture à l'entrée de la ville.

Lorsqu'il entra à Saint Sauveur, Ascalion se dirigea machinalement vers Duncan, son parrain, afin de lui présenter ses condoléances. Camille, la petite fille, était également présente, ainsi que Rosa. Même si sa tristesse était immense, elle ne pouvait également celle des Clairambault.

Votre père était un grand homme. Sa perte est une douleur pour nous tous... Mes condoléances. ajouta-t-il en regardant Camille.

Blanche arriva pour les funérailles de Wuggalix. Il était le fondateur de la fédé, et avait de grandes idées pour ce parti. Il leur était arrivé de discuter ensemble, c'était un homme courtois, ouvert, à l'écoute. Un homme avec qui on aimait à se retrouver.

La blondinette s'avança en compagnie de Skal, à la suite d'Ascalion. Camille avait bien grandi, ce n'était plus une fillette, mais ça n'empêcha pas la jeune femme de la serrer rapidement dans ses bras :

- Ton grand père serait fier de voir la belle jeune fille que tu es devenue aujourd'hui. N'oublie pas ça. J'ai eu l'occasion d'un peu le connaître, nous aurions bien besoin aujourd'hui de gens tels que lui, à tous niveaux. En tout cas, n'oublie jamais que si tu as besoin, tu es la bienvenue chez nous.

Bon c'est vrai, elle ne savait jamais trop quoi dire dans ce genre de circonstances, et souvent il n'y avait rien à dire, mais elle tenait à ce que Camille sache qu'elle serait là si nécessaire. Ou si pas nécessaire aussi.
Blanche tendit ensuite la main à Duncan, consciente autant que possible de la douleur de perdre un père. Elle lui sourit légèrement, en signe de compassion. Elle connaissait davantage Camille.

Invité

Un illustre tournaisien était mis en terre ce jour et c'est en tant que bourgmestre qu'Amaurie d'Apperault se rendait à ces funérailles.
Dans les archives de la mairie Amaurie avait trouvé les dossiers de Wuggallix et avait conclus que c'était un des villageois parmi les plus avisés qui partait ce jour rejoindre de le très haut.
Avançant dans l'édifice, il salua la famille du défunt en leur présentant ses condoléances puis s'installa avec les autres officiels présents.

Duncan lui avait appris par courrier la mort de son mentor, parrain, ami et père adoptif, en même temps que le retour de Camille à Tournai. Bayard savait que Wuggalix était au monastère, bien près de passer, mais même quand on s'y attend, c'est le genre de nouvelle difficile à encaisser. Quasiment chaque lieu de Tournai était marqué du passage de ces hommes, de leur amitié, de leurs rêves, de leurs projets, de leurs accomplissements... Oh l'eau avait bien sûr coulé sous les ponts depuis, l'AF était loin, et les plus jeunes ne devaient plus se souvenir de cela... O tempus fugit... maintenant tout cela n'est plus que souvenirs...

Mais souvenirs vivaces, car si tous le parcours de Bayard en Flandres, depuis son arrivée tout jeune homme, jusqu'à son départ pour l'Artois, tout ce parcours fut donc lié à celui de Wuggalix, il se devait de faire vivre ces souvenirs, et avec Duncan, Aidan, Camille, faire que le nom Clairambault reste une fierté, une force. Il l'aurait promis, s'il avait vu une dernière fois Wuggalix... qui allait donc maintenant rejoindre Léalie au paradis.

Il chevaucha avec Maé depuis Cambrai, pour arriver en la cathédrale avant le début de l'office, préférant se reposer un peu à la belle étoile, et éviter les tavernes de Tournai. Il ne se sentait pas la force d'y retourner pour le moment. La ville est trop marquée de ces souvenirs... C'est donc tout de noir vêtu, les traits très marqués, et sa main dans celle de sa fiancée qu'il entra dans la cathédrale, cherchant des visages connus, amis,...

Fataliste, le Baron Noir ne pouvait éprouver la moindre colère à la mort d'une personne, aussi proche pouvait-il être du défunt ou de sa famille.

Triste, il l'était, même si la longue maladie avait préparé au drame, en distillant le mal, lui diffusant la douleur à dose homéopathique. Pour finalement parvenir à un état proche du soulagement.

Présent, le Sanguinaire l'était bel et bien. Pour rendre hommage au défunt. Pour soutenir sa famille. Et pour rappeler à tous les Flamands que Wuggalix était un Grand Homme.

[Toujours dehors (courte incartade dans la cathedrale pour rattraper bayard puis à nouveau dehors) ]

Camille prend le bras de son père, soulagée de le voir là, ravie de le voir fier d'elle. Elle relève le menton et salue tous ceux qui s'approchent. Elle se laisse enlacer, hoche la tête aux diverses condoléances, droite comme un i, digne.

Lorsque s'approche Ascalion, la jeune fille hoche la tête à ses condoléances, puis enlace Blanche avec un sourire triste, la remerciant de sa gentillesse. Elle n'a pas eu le temps de poser une question importante au filleul de son père, et même si elle hésite un peu à l'aborder, elle se force à s'écarter de sa marraine et son père pour lui parler. C'est qu'elle n'a qu'a peine connu Ascalion enfant. Elle l'a croisé dans les couloirs de la fédé, mais n'est pas aussi à l'aise avec lui qu'avec Skal ou Khalidia. Avec un léger toussotement, elle l'attire donc un peu à part, ne souhaitant pas raviver la peine déjà aigue de son père.

Sieur Ascalion... accepteriez vous de porter mon grand père en terre, avec mon père, mon oncle.... enfin être porteur ?

Les grands yeux bleus le fixent un instant, comme s'ils souhaitaient l'hypnotiser et lui faire dire oui, mais elle les baisse vite. Aujourd'hui elle sera parfaite, digne, sage, grande, tout ce que son père pourrait rêver. Elle attend fébrilement la réponse d'Ascalion, puis aperçoit son oncle Bayard entrant dans la Cathédrale en lui passant sous le nez...

Excusez moi.. murmure-t-elle à Ascalion avant de rattraper son oncle en hâte. Le masque tombe un peu et elle se jette à son cou sans mot dire, le serre très fort, lui chuchote... tu vas porter le cercueil avec papa...? S'il te plaît... Puis s'écarte pour embrasser Maéva et les entrainer tous deux à nouveau dehors. Père est sur les marches, venez....

"Le Parrain" arrive. Trop timide pour le serrer dans ses bras, elle s'avance tout de même et lui pose la même question, quand bien même elle est certaine de la réponse : parrain... acceptez vous d'être l'un des six porteurs...?
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Ayant appris que les obsèques de Feu Wuggalix se tiendraient en cette belle matinée dominicale, jour du Très-Haut, Eloelo se leva de bonne heure afin de se préparer à cette triste cérémonie. Il se devait d'être présent pour rendre hommage à l'homme qu'il avait toujours admiré & respecté, l'homme avec qui il avait vécu nombre d'aventures politiques, l'homme qui lui avait permis de vivre tant de rêves, l'homme grâce à qui il avait appris tant de choses...

C'est donc au galop que le Bourgmestre d'Antwerpen quitta sa demeure anversoise ; Aujourd'hui, il n'avait guère le temps de passer à la Mairie comme à son habitude, ce jour était important pour lui et il se devait à tout prix d'assister aux funérailles du Patriarche de Clairambault.

Après plusieurs heures de chevauchée, le Seigneur d'Assebroek arriva enfin en la capitale brugeoise et se rendit d'abord à son appartement privé afin d'y laisser son étalon et de se vêtir convenablement. Ceci étant fait, l'Anversois marcha ensuite jusqu'à la Cathédrale Saint-Sauveur où déjà plusieurs personnes étaient présentes. Pensant qu'il était en retard, Eloelo pressa le pas.

Arrivé devant la porte de l'église, Van Kempen salua d'abord les membres de la famille du défunt, qu'il connaissait tous, et leur présenta ses condoléances avant de rejoindre le reste des personnes qui avaient pris la peine de se déplacer.

Nombre de messages : 11 Localisation : Cambrai Date d'inscription : 15/12/2009

Sobrement vêtue de blanc, les cheveux disciplinés pour une fois, la rousse s’agrippait au bras de Bayard pour ne pas s'effondrer sous le poids de son chagrin.
Wuggalix était bien plus que son parrain, il avait été le confident et l'ami de sa défunte sœur Rox.
Le père Clairambault avait recueilli Maé et s'en était occupé à Tournai pour le compte de Yeux bleus, alors que la ptiote savait à peine marcher.

Maé ne pouvait oublier les éclats de rire de son parrain lorsqu'il lui racontait à chacune de leurs retrouvailles, comment sa sœur Rox l'avait roulé dans la farine lorsqu'il avait exercé pour la première fois, la charge de commissaire aux comptes des Flandres, et qu'elle lui avait vendu au double du prix les stères de bois que Luzifer père l'avait chargé de porter en Flandres.
Pas qu'il savait pas compter le Wugg, mais il était tellement mal à l'aise de négocier avec la pucelle promise au Comte Luzifer qu'il en avait perdu tous ses moyens.

L'affaire n'avait pas fini dans un bain de sang, même si la cambrésienne l'avait saigné à blanc avec son bois pourri, mais parait il qu'ils avaient bu et festoyé pendant des jours jusqu'à ce qu'il ai plumé la rousse artésienne pour se venger de l'avoir escroqué.
Une belle amitié était née.
Elle en aurait des dizaines et des dizaines d'histoires comme celle là à raconter!

C'est bien plus tard que Wuggalix eut un rôle à jouer dans les amours de Bayard et Maé. Il ne manquait jamais d'informer sa fillotte sur les faits et gestes du chevalier qui s'apprêtait au grand damne du parrain, à convoler en épousailles avec une nonne qu'il avait corrompu en Flandres.
Il rêvait autant qu'elle à une union entre ses deux fillots parce qu'ils les connaissait bien, mais également dans l'espoir de rapprocher Flamands et Artésiens par des liens de sang.

Les voilà qui approchaient de Duncan, de Rosa et de Camille-Agathe. Elle ouvrait les bras à cette dernière pour l'embrasser. Nul mot de réconfort, mais un long regard plein de tristesse et une accolade pleine de tendresse et d'amour.

Bayard, je vous en prie, sortons un moment avec Camille, je crois qu'il me faut respirer un peu d'air frais!

Après avoir serré fort Camille contre eux, et accepté ce si grand et si triste honneur que d'être un des porteurs du cercueil, Bayard se laisse entraîner dehors par Maé et Camille. Il salue Rosa, fait une forte brassé à Duncan. Puis il salue Slamjack. Dire que la dernière fois qu'ils s'étaient tous retrouvés ainsi, c'était pour porter le cercueil de Léalie...

Pas beaucoup de mots s'échangent, mais des regards vrais, sincères. Près de Maé, chacun soutenant l'autre, il attend que les autres porteurs se placent autour du cercueil pour y aller lui aussi, pour accompagner en cette journée Wuggalix de Clairambault vers sa dernière demeure...

Triste nouvelle que celle qu'il avait appris ce jour là. Son parrain dans la Foi Aristotélicienne venait de rejoindre le Très Haut. Le grand et noble Wuggalix de Clairambault était décédé, tranquillement, dans un monastère. Il n'avait pu retenir ses larmes à cet instant, en se remémorant tout les moments qu'ils avaient vécu ensemble. L'AF, ses premiers pas au conseil avec les conseils avisés du patriarche, jusqu'à son retour en politique, lorsque l'été dernier, Wuggalix était allé le chercher dans son monastère pour rejoindre la Fédé.

Khalidia se prépara promptement ce matin, revêtant une tenue sobre, et s'en alla vers la Cathédrale Saint sauveur. Keewy était venue le chercher, et ensemble, ils se rendirent à la cérémonie. Il ne dit mot tout le long du chemin, les souvenirs affluants à sa mémoire comme la marée sur la plage, sans discontinuer.

Sur le parvis de la cathédrale se tenait la famille Clairambault. Duncan, Camille... Le visage de Lealie vint à son esprit. Une page de l'histoire de Tournai s'éteignait en ce jour.

Il s'avança vers Duncan et lui présenta ses condoléances et sa grande tristesse. Puis il s'approcha de Camille, qui semblait si noble en ce jour cruel.

Bonjour Camille. Je suis là pour la mémoire de ton grand père, pour l'accompagner dans son dernier voyage. Il aurait été fier de voir combien tu as grandi.

Puis il s'écarta pour laisser passer sa douce Keewy.

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 22/02/2009

Talloné par Blanche, Ascalion n'eut que très peu de temps pour présenter ses condoléances. Alors qu'il s'écartait pour se mettre à la recherche d'autres membres de la famille Clairambault, la petite fille du défunt l'interpella. Il en fut très surpris, puisque c'est à peine s'il avait déjà adressé la parole à Camille.

Et bien... hum... J'accepte volontiers votre requête, et en suis même honoré. lui répondit-il d'un air sonné. Mais il n'eut pas le temps d'ajouter autre chose, la jeune fille était déjà repartie.

Ascalion en profita donc pour faire le tour de la cathédrale peu remplie. Il salua quelques personnes et croisa quelques artésiens. Ne sachant s'ils allaient le reconnaitre, il passa son chemin en envoyant simplement un signe de tête par ci par là. Pas un seul sourire ne croisa son regard, l'heure était aux larmes et aux visages impassibles, durs comme le roc.

Lorsqu'il eut marre de faire les cents pas, le Vicomte alla à la rencontre d'Astrid.

Bonjour ma Soeur. Je suis un ami du défunt, la famille vous a peut-être prévenue. Pourrai-je avoir la parole lors de la cérémonie ? Il y a tant de choses à dire...

Lani après avoir recu la lettre du serviteur de Elo c'était mise en route en soufflant, elle allait être en retard heureusement que son appartement n'était pas loin.
Elle avait réussi a mettre la main sur une robe noire et elle le devait pour le défunt. Ne faisant pourtant pas partie de la noblesse, elle connaissait quand même un peu cet homme. Lani se dirigea vers les trois personnes en haut des marches et les saluent de la tête un petit sourire triste aux lèvres.

Blon.... Elle se retiend de finir son mot en se mordant les lèvres: Messir Duncan je suis vraiment désolée pour votre famille. Et c'est une grande perte pour vous ainsi que pour les FLandres. A ces dernieres paroles elle alla dans la cathédrale et trouva un coin plus tôt calme.

Nombre de messages : 58 Date d'inscription : 17/05/2011

Ascalion a écrit:: Bonjour ma Soeur. Je suis un ami du défunt, la famille vous a peut-être prévenue. Pourrai-je avoir la parole lors de la cérémonie ? Il y a tant de choses à dire...

La diaconesse sursauta, bien que ses prières l'aient déjà amené vers l'évidence.

Mon frère, ze m'en vais poser ma démission, il semble que j'ai tout fait de travers. Ze ne suis pas encore prête pour faire des cérémonies de cette envergure. Certes un autre aurait passé moins de temps à faire des ressersses pour savoir comment on doit faire de vrais funérailles, savoir si le défunt avait des décorations, interrogé des personnes autre que la famille pour connaitre l'homme comme il se doit.
Les sozes faites à l'arrasse c'est tout à fait ce qu'on doit aimer par ici, pourquoi se mèler de trouver six personnes pour porter un cercueil quand il pourrait être là pré-porté par des gueux? Pourquoi faire porter un coussin par un petit garçon avec la plus haute distinction Flamande? Et qu'elle idée d'aller serser cette distinction dont tout le monde se fout éperdument.

Z'ai appris beaucoup sur le vicomte Wuggalix et il m'avait semblé avoir prévu une belle cérémonie, c'est mon travail, z'ai assez étudié pour savoir ce que ze devais faire.

A présent, il va falloir que les Flamands comprennent que les clercs ne sont pas leurs domestiques, z'ai passé ces deux derniers jours à préparer de grandes funérailles qui auraient été mes premières alors pensez si j'y ai mis tout mon coeur. Il semble que ce dévouement là ne soit pas assez, que ze sois incompétente.

Adonc adressez vous à Camille, elle fera la cérémonie bien mieux que moi ou trouvera un autre imbécile pour lui passer ses caprices.

Voyez vous c'est la goute d'eau qui fait déborder le vase, z'ai été trop bonne, trop à l'écoute pour faire plaisir à bien des zens et en retour ze n'ai que mépris, insultes et zuzement de mon travail avant même de l'avoir accompli.

Ze serai bien en peine aussi d'enterrer un homme dont ze viens de découvrir l'immense travail qu'il a fait pour les Flandres. ce travail même, comme ma fonction les Flamands sont entrain de le mettre à bas.

Dieu, celui que z'adore et que ze voulais faire connaître aux fidèles de Tournai m'interdit de souffrir du non respect de ses clercs, comme du non respect des traditions.

Ze suis désolée, que ce soit vous qui ayez à l'annoncer, mais ze ne vais pas aller contre mes convictions, lisez la hiérographie de Sainte Raphaëlle et vous comprendrez ce qu'est la conviction, ainsi vous ne prendrez pas ma décision pour un manque de tempérance.

A l'avenir quand vous croiserez un clerc et que vous le trouverez aigri, distant et la bousse pleine de paroles apocalyptiques dites vous que celui là même à souffert pour en arriver là. Moi ze dis NON!

Sur ce A Dieu mon frère.

Peu importe à la jeune fille de savoir si l'homme à vu son regard baigné de larmes et de déception. Elle sort par la porte de derrière la sacristie, monte sur son cheval et part au triple galop. Toutes ses notes elle les gardera pour elle. Et rien ne lui fera changer d'avis, l'affront à été trop grand, trop lourd ........... Elle a assez étudié le défunt pour savoir qu'il aura l'intelligence de comprendre sa décision, elle sait que de là ou il est il acceptera les excuses qu'elle lui demande en prières.

Sly se mêle à la foule des anonymes, au fond de l'église. Il adressera ses condoléances à la famille...Mais plus tard, après la cérémonie, après la mise en bière.

Il a connu le Patriarche en 1458, pendant un moment où la maladie l'a laissé quelques temps en paix.
Pendant cette accalmie, Wuggalix a créé la Fédé, un parti politique majeur, a mis en place un plan ambitieux concernant les mines, a rassemblé des Flamands autour de projets communs, pour le bien de leur terre.

Sly garde le souvenir de ce volontarisme, de cette force tranquille.
En quelques semaines, plus d'une fois l'Ancien avait laissé le coquelet blond sur le séant par la qualité de ses analyses, et surtout par la pertinence de ses propositions.

Il garde aussi le souvenir d'un homme ouvert, souriant, aimant la bière et les plaisirs de la vie.
Capable de s'adapter à son interlocuteur quel qu'il soit.
Jamais il n'a entendu de Clairambault faire preuve de mépris, de condescendance. Jamais il ne l'a surpris à poéter plus haut que son luth, alors qu'il aurait eu la légitimité de le faire plus que d'aucun.

Slystaline se tait, priant en silence pour que le grand homme atteigne rapidement le Paradis Solaire.

Au fond tout au fond de l'Eglise, il n'a rien entendu du drame qui se noue au choeur. Mais il perçoit par les brouhahas une tension naissante.

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 22/02/2009

Alors qu'il s'attendait à une réponse des plus simples, tel un "bien entendu" ou un "certainement pas", Ascalion fut abssourdi par le discours de la diaconesse. C'est comme s'il l'avait violemment frappée à la tête, avec sa question.
Il l'écouta parler, ébahi, et ne lui répondit que lorsqu'elle en eut terminé.

Mais reprenez-vous enfin ! Vous n'allez pas nous quitter maintenant !
Je ne sais ce que vous a fait la petite fille de feu Wuggalix, mais gardez à l'esprit que ce n'est encore qu'une jeune fille...

Mais Astrid s'en alla discrètement, sans même prévenir personne. Alors qu'Ascalion avait immaginé des funérailles paisibles, remplies de tristesses, voilà que la colère avait gagné les coeurs et amenait avec elle les premiers ennuis.
Machinalement, sans vraiment réaliser ce qu'il se passait, il alla trouver Camille. Il salua Khalidia au passage, qui était juste à côté, mais sans vraiment le regarder. Ses yeux étaient fixés sur Camille.

Camille, je dois vous parler un instant.

Il l'emmena dans un coin tranquille. Ca n'était pas difficile, peu de monde était alors arrivé. Une fois seuls, il lui serra les deux bras pour la tenir fermement. Il avait le regard à la fois appuyé, appeuré, et colérique.

Qu'avez-vous fait ? Mais qu'avez-vous fait ?!
Devant son air interrogateur et surpris, il ajouta :
Soeur Astrid vient de me dire que puisque vous n'étiez pas contente du déroulement de ces funérailles, elle démissionnait. Je l'ai vu partir !

Nombre de messages : 11 Localisation : Cambrai Date d'inscription : 15/12/2009

Elle eut à peine le temps de faire une petite révérence devant le Vicomte de Valenciennes pour le saluer, qu'il s'en allait précipitamment, la mine contrariée entrainant à l'écart de tous la petite Camille...Bras ballant, Maé plongea ses yeux dans ceux de son chevalier.

Bayard, Messire Ascalion semble très contrarié, aurait-il quelques griefs contre nous? Notre présence en Flandres pourrait-elle être à l'origine de son courroux?