Ascalion
Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 22/02/2009
| Sujet: Procès ayant opposé Blanche30 au Comté de Flandres Dim 9 Jan 2011 - 15:39 | |
| Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.Le prévenu a été relaxé.Verdict - Citation :
- Accusé, levez-vous !
C'est une affaire plutôt complexe, et il m'a été difficile d'arriver à un jugement qui soit correct. Je tiens tout d'abord à rappeler qu'ici, nous n'essayons pas de déterminer si oui ou non Klesiange a déjà battu une femme. Je refuse que ce tribunal s'interpose dans des conflits de ce genre.
Le problème ici est que les accusations de Blanche30 portent sur des témoignages (ou des ragots, chacun appellera cela comme il voudra). Dès lors, comment peut-on condamner l'accusé à de la prison, ou même à une amende, alors qu'elle n'est pas à l'origine de ces affirmations ? Ce serait tout à fait injuste.
Toutefois, étant donné que la réputation de Klesiange a pu être entachée, je demande à Blanche30 de lui adresser une lettre publique d'excuses.
Justice est rendue !
Fait à Tournai, le 08 Janvier de l'an de grâce 1459, Par Ascalion, Juge des Flandres Acte d'accusation - Citation :
- Votre Honneur,
Nous sommes ici pour traiter des faits punissables commis par Blanche30 en date du 5 novembre 1458 à Tournai.
Il lui est reproché d�avoir tenu des propos diffamatoires à l'égard du Sieur Klesiange, citoyen flamand. En effet, Blanche30 a dit à qui voulait l'entendre, en gargote, que Messire Klesiange se montrait violent envers les femmes.
Le plaignant réfute évidemment ces accusations, mais en sus, il a désiré défendre son honneur devant un tribunal. Ce qui est bien légitime.
L'acte de diffamation est considéré comme trouble à l'ordre public en vertu de l'article 3 de l'Opus 3, Chapitre II du CL, dont voici l'extrait pertinent: - "Toute tentative de diffamation sera considérée comme un trouble à l'ordre public."
Voici les preuves: http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1515444&start=60&sid=6JU5kzTw2QgXEb6x7UPuToOgF (Topic en gargote : "[RP] Une justice impartiale et de rigueur ?", p. 5). )
L'accusation procédera de la façon suivante: Il appellera à la barre plusieurs témoin. Tout d'abord Messire Klesiange et puis LucasIer, qui a entendu Blanche, et qui, le connaissant bien, pourra donner de Klesiange un protrait fidèle. Il sera ensuite présenté à la cour des courriers confirmant les propos de Blanche, mais aussi assurant les bonnes moeurs de Klesiange.
Accusé, levez-vous !
Je vous informe que :
- Vous êtes ici pour avoir enfreint le Corpus Législatif des Flandres que vous pouvez consulter ici : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=322643&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=
- Vous avez droit à un avocat. Si vous en connaissez un, vous pouvez dès maintenant l�inviter à la barre comme témoin. Si vous n�en connaissez pas, vous pouvez en demander un et on vous en désignera un d�office.
- Vous resterez libre pendant toute la durée du procès, en attendant le verdict.
Note de la procure: - Blanche30 est conseillère comtale et l'était à l'époque des faits. Selon l'article 24, Opus 4, Livre I du CL, elle aurait pu être poursuivie devant la Haute cour de justice de notre comté. En effet, cet article statue que: "En cas de faute grave ou d�abus de pouvoir, ils devront comparaître devant la justice de leur comté et seront jugés pour Haute trahison avec la procédure prévue à cet effet." Cependant, le Parquet, avec l'avis du juge, a décidé que les faits incriminés n'entraient pas dans le cadre de cet article de loi et relevaient donc de la justice ordinaire.
Seront appelés à témoigner: - Klesiange - Lucas1er
Conformément aux Lois Flamandes, acte d�accusation établi le 11 décembre 1458, par Guy de Dampierre, Procureur des Flandres.
Accusé, la Cour vous écoute ! Première plaidoirie - Citation :
- Votre honneur,
Je n�ai dit que ce que j�ai entendu, de la part de diverses personnes. Etant de voyage à Tournai, j�ai rencontré Camille Agathe en taverne. Nous étions plusieurs en taverne et le nom de Klesiange a été prononcé lors de la discussion. Elle a alors sursauté, et nous a informés qu�il avait frappé une dame dans une taverne non loin de là. La dame en question l�avait elle-même assuré à la petite fille. De plus mon propre fiancé m�a confirmé qu�il avait également frappé une autre femme, laquelle n�a pas voulu témoigné ici, désirant tourner la page, mais m�a confirmé cela. Voici un courrier de Camille Agathe, laquelle n�a pu venir témoigner puisqu�elle est en voyage. Elle m�a promis de m�envoyer une lettre, mais celle-ci n�est pas encore arrivée. Je la produirai certainement lors de ma dernière intervention.
Ensuite, je vois que le sieur Lucas ait appelé comme témoin. Je crains que ce garçon ne puisse vous fournir un réel témoignage, vu qu�il m�en veut énormément de l�avoir mis en procès d�après le dossier qui m�a été transmis par la maréchaussée. Bref, il m�en veut d�avoir fait le travail qui m�était dévolu.
Répéter ce qu�on m�a dit, et que je tiens d�une des deux victimes elle-même ne me semble pas condamnable. Le sieur Klesiange m�a proposé un marché, sachez le, avant de demander ce procès. Il s�agissait pour moi de lui remettre toute ma plaidoirie, de faire des excuses publiques, après quoi il réfléchirait à retirer ou non sa demande de procès. Il me semble que c�est se moquer du monde. Enfin, ce sieur m�a insultée en taverne, me traitant d�imbécile car je ne suivais pas son opinion. Pour quelqu�un qui fait son délicat quand l�autre dit une vérité, cela semble un peu fort. J�ajoute qu�il m�a également traitée d�incompétente. Cela ne me dérange pas, qu�il pense ce qu�il veut, mais qu�il me rejoigne dès que je suis en taverne, et le sous entende sans cesse est légèrement pénible. Certains appelleraient cela du harcèlement. Mais personnellement j�ai d�autres choses à faire plutôt que de m�amuser à demander des procès inutiles.
Je me permets de répondre aux propos du sieur Klesiange. Tout d�abord, peut être que mes propos n�étaient effectivement pas totalement dans le sujet, mais si chacun devait être puni parce que ses paroles n�entrent pas dans le sujet, on pourrait condamner toutes les Flandres, le plaignant compris. Ensuite, faire croire à une tentative d�intimidation de ma part envers Quiou, cela me fait hurler de rire. Tout d�abord, intimidation de ma part. Je n�ai pas l�air spécialement menaçante, et ais suffisamment confiance en Quiou pour savoir qu�elle agit en son âme et conscience en tant que juge. Ensuite, le seul fait de prononcer les mots « influencer Quiou » me semblent irréels. Le jour où Quiou sera influencée, d�autant plus par moi, les poules auront des dents comme on dit.
Je vous remercie de m�avoir écouté, et vous signale avoir pris le Seigneur Slamjack comme avocat, et le comte Skal comme témoin. Réquisitoire - Citation :
- *Le procureur attendit que Maître Slamjack avance ses arguments. Arrivé au terme du délai légal, il se leva, sans plus attendre.*
Votre Honneur,
Avant toute chose, il convient de définir la diffamation. Il s'agit avant tout d'atteinte à l'honneur sans preuve tangible.
Je conteste vivement l'assertion selon laquelle Klesiange est violent envers les femmes. Mais cela n'a aucune importance, car Blanche30 est incapable de me prouver le contraire. Et c'est là que la diffamation, ce que punit le CL, diffère de la calomnie.
La calomnie suppose que l'affirmation de départ soit fausse. La diffamation, pour sa part, n'est qu'une question d'atteinte à l'honneur.
Y a-t-il atteinte à l'honneur? Oui, assurément. Que l'assertion soit vraie ou fausse... cela est sans importance! La seule chose qui aurait dû permettre à Blanche d'être aussi affirmative en public, c'est de posséder des preuves opposables aux tiers. Mais qu'avons nous là? Des "on dit", des racontars, des rumeurs de comptoir!
Une fois n'est pas coutume, c'est à la défense de prouver la culpabilité de la victime. Sans cela, il ne peut que s'agir d'abus de la part de Blanche30 lorsqu'elle proclame haut et fort des faits qu'elle ne peut prouver de façon indéniables.
La volonté de nuire est manifeste et se distingue nettement de l'insulte. Le sieur Klesiange est accusé de faits concrets. Ces faits dont on l'accuse portent manifestement atteinte à son honneur. Il n'en faut pas plus, Votre Honneur, pour qu'il y ait diffamation. Blanche30 est coupable de ce délit que nous punissons avec raison.
Par ailleurs, la prévenue était conseiller comtal et procureur au moment des faits. Encore plus que tout autre, elle aurait dû savoir ce qu'il en coutait d'ainsi accuser en public.
En conséquence de quoi, l'accusation réclame 40 écus de dommages et intérêts pour la victime, Klesiange, ainsi que 25 écus de frais de justice et deux jours de prison en guise de punition.
Je vous remercie.
Je vous prie, Greffier, de noter la date du 16 décembre 1458 et le nom de Guy de Dampierre pour l'accusation. Deuxième plaidoirie - Citation :
- Votre honneur,
Tout d�abord voici la lettre de Camille Agathe dont je vous avais parlé.
« Jour m'sieu le juge, Je suis désolée que je peux pas vonir à ta tribune Nale, mais moi que je suis en voyage. Blanche elle m'a dit que Klesiange il dit elle a menti, quand elle a dit que il tape les femmes. Ben moi je dis elle a pas menti ! C'est moi que je lui ai raconté que Klesiange il a frappé mamzelle Jeanne, Jeannedesbois que c'est son nom entier. Et même que c'est mamzelle jeanne que elle me l'a dit à moi direct. Que klesiange il lui avait dit que elle devait pas bouger de la taverne ou que elle etait, et elle est allée dans la taverne à coté et quand que il est reviendu, il etait colere que elle a pas obéi alors il l'a tapée. Et puis aussi ma tata Mélusine elle m'a dit ça lui est arrivée pareil, que Klesiange il lui a fichu une baffe. Et puis moi quand j'avais trois ans ben Klesiange il a encouragé Icarionnoste qui voulait me donner un coup de ceinture et quand j'ai dit je vais le dire à mes copains, klesiange il a dit à Ica de me tuer comme ça je peux pas repeter ! Alors elle a pas menti jeanne, elle a juste dit ce que moi je lui a raconté. Voila, c'est ça la vérité que moi je sais. Bisous mossieu le juge. Camille Agathe de Clairambault. »
Ensuite votre greffier m�a informé que je pouvais appeler deux témoins, j�ai donc appelé ainsi que je vous l�ai précisé lors de ma première défense le Seigneur Slamjack et le comte Skal, mais je ne vois nulle part la possibilité pour lui d�intervenir. Voici donc son témoignage :
« (Il y a eu un bug et je ne peut pas être appelé à témoigner, alors Blanche va mettre mon témoignage dans sa dernière plaidoirie)
Bonjour votre honneur, Tout d'abord je tiens à signaler que Blanche n'a jamais eu de problème avec la justice, son casier est complètement vierge. Je pense même que c'est la première fois qu'elle met les pieds dans un tribunal en tant qu'accusé, alors je trouve le réquisitoire et la peine demandé extrêmement poussé, ce qui est en plus en désaccord total avec le CL, on ne donne pas une peine aussi lourde pour diffamation et encore moins quand le casier judiciaire est vide. Ensuite je trouve ça lâche et honteux de la part du sieur Klesiange de porter plainte alors qu'il n'a pas arrêté pendant des jours de harceler Blanche à chaque fois qu'elle était en taverne, voir même l'insulter. D'ailleurs ça n'est pas la première fois que le sieur Klesiange insulte une personne pour le plaisir, pour m'avoir à plusieurs reprises insulté en taverne quand la conversation ne lui plaisait pas. De plus Blanche n'a fait que répéter ce que plusieurs témoins lui ont dit, elle se base donc sur des faits avérés. Pour preuve que moi même j'ai déjà entendu des personnes dire, que Klesiange avait levé la main sur une femme. La personne concernée refuse de témoigner, pour ne plus avoir de problème avec le donneur de leçon Klesiange. Qui n'avait pas hésité à faire peur à la petite Camille, il y a un petit moment de cela. Klesiange pèse ses mots en publique mais n'hésite pas à harceler et insulter en taverne quand il y a moins de monde. De plus je tien à reprendre les mots du procureur, il y a autant de preuves du coté du plaignant que de celui de l'accusé. En effet c'est sa parole contre celle du plaignant. (je rappelle que les screens, ne doivent pas être pris en compte lors du procès, ils sont à titre informatifs). Alors messire procureur, vous ne pouvez pas dire que Blanche n'a aucune preuve, elle en a autant que Klesiange. Alors entre croire à une conseillère dévouée à son comté et un homme qui n'hésite pas à insulter quand la personne d'en face ne lui plait pas, le choix est vite fait. Skal Mirolis comte de Douai »
Comme le dit le comte Skal, il me semble qu�étant donné le vide de mon casier judiciaire, le réquisitoire du procureur est d�une sévérité extrême. La prison pour diffamation ? Puis je alors envoyer en prison tous ceux qui doutent des compétences des personnes dirigeant le comté et s�amusent à les dénigrer en taverne ? Je ne crois pas. Ou alors les prisons ne seraient pas assez grandes. Quant à ma volonté de nuire à ce sieur, il faudrait pour cela qu�il m�obnubile et que je le poursuive, ce qui n�est pas le cas. J�ai d�autres choses plus importantes pour moi ou pour d�autres à faire. Enfin quelles preuves a le sieur Klesiange contre moi ? Aucune. C�est ma parole contre la sienne. Alors entre la parole d�une personne qui �uvre pour son comté, et celle d�une autre personne qui passe son temps à critiquer et à donner des leçons, il ne devrait pas y avoir d�hésitation possible.
Votre honneur, je vous remercie de m�avoir écouté. Témoignages - Slamjack pour la défense (avocat) a écrit:
- *Le Baron Noir s'avança à la barre et salua la Cour*
Mes respects Votre Honneur.
Je suis appelé en tant qu'avocat de l'accusée.
Tout d'abord, Votre Honneur, permettez que je profite de ce procès pour souligner un petit couac dans notre Corpus Législatif sur lequel le Parlement devrait se pencher.
-En admettant qu'il y ait diffamation-
L'article 2 punit "la tentative de diffamation". Par définition, la tentative est un acte qui n'aboutit pas. Hors, dans le cas présent, la diffamation est bel et bien accomplie, dans son entièreté, à tel point que le plaignant s'est senti humilié.
Il y a bel et bien "diffamation" et non "tentative de diffamation".
D'après moi, l'article 2 est inapplicable dans le cas présent. C'est très bien de vouloir punir la tentative, mais il serait préférable de d'abord se pencher sur l'infraction commise.
Vous jugerez de ce détail en votre âme et conscience, Votre Honneur, et soulèverez ce souci devant le Parlement.
Ensuite, qu'est-ce que la diffamation? Notre Corpus ne définissant pas le terme, nous nous en tiendrons à sa définition usuelle. C'est donc une atteinte à l'honneur. Mais une atteinte à l'honneur un peu particulière, dans le sens où elle repose sur l'imputation d'un fait précis.
Dans le cas présent, est-ce que l'accusée a reproché un fait précis au plaignant?
Non. Elle ne l'a même pas cité. Elle a dit : "Et je trouve amusant qu'un homme qui frappe des femmes en taverne viennent dire que nous sommes des vilains méchants, je schématise bien entendu".
Le fait imputé est loin d'être précis. Il est même plutôt vague : "être violent avec les femmes en taverne". Et on ne sait même pas à qui cela s'adresse.
La véritable diffamation -le cas d'école- aurait été : "Klesiange a frappé Pupute et Foufoune dans la taverne municipale de Tournai le 06 décembre 1458". Nous en sommes loin.
D'autant que l'accusé a tôt fait d'ajouter, suite à cette soi-disant atteinte à l'honneur : "je schématise". Le schéma, par définition, est tout sauf précis. Alors, comment peut-on imputer un fait précis tout en schématisant?
Impossible.
Ce n'est ni de la diffamation, ni même de la calomnie.
Si l'accusée est condamnée, alors je vois déjà débouler ici toute une clique d'individus qui ne se priveront pas pour se plaindre : "on a dit que je violais les chèvres!", "on a dit que j'étais Hollandais!", "on a dit que j'étais un FSF!" etc.
Votre Honneur, ne tombez pas dans le piège. D'autant que l'accusée détient plusieurs témoignages qui démontrent que le plaignant est bel et bien violent avec les femmes en taverne.
Mes respects. - Klesiange pour l'accusation a écrit:
- *Le premier témoin, la victime des faits, se présente à la barre et attend quelques secondes avant de prendre la parole. Il s�assure que les deux magistrats seront suffisamment concentrés pour entendre le long témoignage qu�il avait l�intention de leur livrer*
Monsieur le juge, Monsieur le Procureur,
Il m�en coûte de venir ici car la Demoiselle Blanche va probablement tenter de justifier le bien fondé des propos qu�elle a tenu en Gargotte, ce qui risque de me salir encore plus. Qu�elle le fasse mais j�espère bien que ce sera la dernière fois. Pour ma part, je vais d�abord vous rappeler le contexte dans lequel se sont déroulés les faits puis je vous expliquerai quelles sont les raisons pour lesquelles j�ai souhaité demander la mise en accusation de Demoiselle Blanche.
C�était au début du mois de novembre. Lucas1er, mon filleul, semblait avoir quelques problèmes avec les autorités. Une malheureuse histoire d�amende et une très grosse incompréhension. Je m�en suis mêlé parce que j�ai estimé que c�était mon rôle de parrain de le faire. Le Comte de Douai était assez virulent à l�égard de Lucas1er, je n�ai pas aimé voir un tel acharnement de la part d�un noble et j�ai pris la défense de mon filleul. Là-dessus, Demoiselle Blanche a répliqué et s�en est prise directement à moi sur la place publique. Au-delà du caractère diffamatoire des propos déjà soulignés par Monsieur le procureur, les paroles de Demoiselle Blanche étaient en plus totalement gratuites. Car même si mon échange avec le Comte de Douai avait été vif, je ne vois pas en quoi il devait conduire à aborder le sujet de mon attitude envers les femmes, sous un angle diffamant qui plus est. D'ailleurs, que l'on ne se trompe pas de procès. Il n'est pas question ici de faire un lien avec les rapports souvent houleux que j'entretiens avec le Comte de Douai. Rien ne justifie les propos diffamatoires de Demoiselle Blanche et surtout pas le débat politique animé. Par la suite, Demoiselle Blanche est venue en taverne confirmer ses propos diffamatoires à mon égard alors même que notre Comtesse Quiou - qui occupait alors vos fonctions Monsieur le Juge � était présente. Demoiselle Blanche a très exactement dit à la Comtesse Quiou : "Alors Quiou, ce messire souhaite porter plainte contre moi car j'ai dit la vérité". Il s�en est suivi une discussion entre notre Comtesse et Demoiselle Blanche à propos des moyens de preuve et cette dernière a précisé qu�elle avait des témoins. Je n�ai pas interféré dans ce que j�estimais être une tentative d�intimidation de la part de Demoiselle Blanche.
Alors c�est vrai qu�en temps normal je suis au dessus de ça. Des rumeurs sur mon compte, il y en a et il y en aura toujours. Je suis un homme complexe et tout le monde ne me comprend pas. Alors les gens inventent, construisent des récits sur mon compte pour ne pas avoir à chercher, je suppose même qu�ils laissent parfois libre cours à leurs fantasmes�
*Se retournant pour s'adresser un bref instant au Baron Slamjack*
Et ce n'est malheureusement pas vous Maître qui me contredirez sur ce point...
*Reprenant le fil de son discours*
Mais cette fois-ci, je n�ai pas voulu laisser passer en raison de la présence de multiples circonstances aggravantes. J�en dénombre au moins quatre.
En premier lieu, les propos diffamatoires ont été tenus en gargotte, l�endroit le plus fréquenté des Flandres. Cela me révulse parce que cela signifie que beaucoup de gens ont pu les entendre mais surtout que la plupart de ceux qui les ont entendus ne sont pas des tournaisiens et donc ne peuvent pas comparer avec ce qu�ils connaissent déjà de moi. Demoiselle Blanche ne pouvait pas faire mieux les présentations au moment où je tente de m�investir en politique pour notre Comté. Il ne faut pas s�étonner ensuite qu�une jeune femme soit venue me trouver en taverne il y a moins de deux semaines en me disant qu�on lui avait dit de se méfier de moi du fait qu�elle était une femme. Cette personne peut venir témoigner si vous le désirez�
En deuxième lieu, affirmer que je violente des femmes, c�est me faire passer pour un lâche du quotidien. Les propos de Demoiselle Blanche ne suggèrent pas que j�aurais frappé une femme une fois mais qu�il s�agirait bien d�une habitude chez moi. Or, au-delà de la rumeur dont Demoiselle Blanche est à l�origine ou le simple écho � cela reste à préciser -, vous ne trouverez aucune femme à Tournai ou ailleurs pour venir témoigner que j�aurais déjà levé la main sur elle. D�ailleurs et c�est bien la meilleure preuve que je puisse fournir à un tribunal : je n�ai jamais été mis en procès pour de tels faits.
En troisième lieu, beaucoup d�indices me laissent penser que Demoiselle Blanche est à l�origine d�un certain nombre de rumeurs sur mon compte. Encore l�autre jour, devant Dame Aryelle qui n�hésitera pas à venir témoigner devant vous si vous la convoquiez, Demoiselle Blanche n�a pas hésité à casser du sucre sur mon dos. Elle s�est livrée à un véritable travail de sape de ma réputation. En vérité, je pense que Demoiselle Blanche ne parvient pas à me voir comme quelqu�un de courtois et de dévoué parce que j�ai pu parfois m�opposer fermement en taverne à son fiancé lorsque je n�étais pas d�accord avec lui. Si Demoiselle Blanche n�est pas à l�origine de cette rumeur sur mes rapports avec les femmes alors qu�elle nous dise de qui elle tient ses informations ! Sinon il faudra bien déduire qu�elle a tout inventé.
En quatrième lieu, Demoiselle Blanche était conseillère au moment des faits. Pire, elle occupait le poste de Procureur. Je trouve particulièrement choquant qu�un dépositaire de l�autorité publique ayant pour fonction de défendre ici même l�ordre public se soit laissé aller à la faiblesse de le troubler avec autant de facilité. Je pense que mon attachement personnel au droit et à ceux qui lui donnent chaque jour sa légitimité en le mobilisant est la circonstance aggravante la plus décisive, celle qui m�a vraiment poussé à demander la mise en accusation de Demoiselle Blanche. Au vue du poste de Procureur que Demoiselle Blanche occupait au moment où elle m�accusait gratuitement de porter des coups réguliers sur les femmes, j�ai eu le sentiment qu�il me fallait réclamer une peine exemplaire.
C'est la dernière raison pour laquelle je suis aujourd'hui devant vous pour demander la réparation de mon honneur. Mais je demande surtout à ce que la justice de notre Comté nous rappelle à l'aide d'une peine exemplaire à quel point nul n�est au dessus des lois, et encore moins ses serviteurs.
*Son discours terminé, le grand blond se recule puis se rassoit, attendant l�arrivée de Lucas1er* - Lucas1er pour l'accusation a écrit:
- bonjour a tous.
je suis lucas, le filleul de Kles enfin klesiange.
je vais pas repeter ce quil tres bien a dit a la cour, cest tout vrai !
bin oui, jetais la puisquil est venu me defendre des mots mechants de blanche et du comte skal contre moi.
cest vrai, cest degoutant de dire que kles, il tape des femmes, meme pas vrai dabord ! moi je dirais plutot quil leur fait du bien, enfin je vous fais pas un dessin hin ^^
ca me choque que le procureur samuse a dire des mensonges en public sur un messire, en plus mon parrain, chui vert !
cest trop a la mode en gargote, cest interdit, ce serait bien quelle soit punie, car beaucoup de flamands en ont ras le bol dentendre des gens dire des saletes sur les autres. Et en plus, elle etait "conseillere" et bin, cest une honte pour les flandres ca !
ha moi aussi, elle ma manque de respect vous savez, et a dautres aussi. Juste avant, je lui ai cite un article de loi flamande qun marechal navait pas respecte.
Bin elle a rien entendu et elle ma dit en public que je ne connaissais rien aux lois, alors que je me suis retourne le cerveau pour les comprendre et lui rappeler, cest degoutant.
voila, je retourne massoeir a cote de Kles. | |
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