Dépôt de plainte

Une missive atterrit dans la Tour Mariemagnes, dédiée à la justice.

Citation :: Sire Procureur,

Je viens à vous ce jour d’hui, poser plainte contre Messire Icarionnoste. En effet il se permet de m’insulter publiquement et ne s’excuse pas bien au contraire.

Tout d’abord, au Chateau d’Harlegnan, lorsque, ayant refusé de le recevoir, il m’a traitée de “vieille carne”. Ses propos auraient pu passer inaperçus, s’ils n’avaient été entendus par ma Dame d’Atours et fidèle amie, Margaux de Kermellen, propos auxquels elle avait réagi. Il a reconnu ses paroles, en rajoutant “Je ne sais pas mentir, navré”. Margaux pourra vous le confirmer ainsi que Moonflowerdemosel, sa compagne.

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Ensuite, non content de s’en prendre à une veuve encore sous le choc du deuil qui la frappe, se permet de l’insulter en public, en taverne, le lundi Pascal (5 avril 1458), devant de nombreux témoins. Je m’efforçais de rappeler que mon époux s’appelait Louis-Hubert et non Kristof, de vive voix, lorsqu’il se permit de dire “Elle tourne mal la vioque”, qui m’était sans aucun doute destiné. Après avoir rappelé que je ne lui permettais pas de me parler ainsi, il n’a rien dit, fait semblant de rien et ignorée complètement.

Témoins: La Comtesse Mormynette de Saint-Ange Gilraen, Audelia, Bocom, Nevgerel

(screen si besoin: http://upload.stabland.fr/images/img5/icar714132.jpg)

Je suis consciente qu’il n’aura envers moi jamais de respect, mais du moins j’ose espérer que la justice lui fasse prendre conscience que les insultes sont extrêmement malvenues et d'user, dorénavant d'un langage correct.

Merci de prendre ma plainte en compte, selon les articles de loi suivants:

Livre 2, Chapitre 2, Opus 3, Art. 2:
| Toute insulte ou menace ou harcèlement proférée à l'encontre d'un citoyen sera considérée comme un trouble à l'ordre public.

Livre I, Opus 6. Article 1. Des droits de la noblesse
De par leur dignité et leur rang supérieur au tiers-état, la noblesse jouit de certains droits.

Article 1.1
La bonne manière de s'adresser à un noble est de dire, dépendant du rang du noble : Votre Majesté (pour le Roy), Votre Altesse (pour la Reyne), Votre Altesse (pour le Dauphin et les Prince/sses), Votre Seigneurie (pour les Pairs de France), Votre Magnificence (pour les Marquis/es), Votre Grâce (pour les Duc/hesses), Votre Grandeur (pour les Comte/sses), Monseigneur (pour les Vicomtes et Vidames), Seigneur (pour les Barons), Sire/Dames (pour les Seigneurs et Dames), Messire (pour les Chevaliers), Sieur ou Dame (pour les Écuyers). Seuls les nobles dérogent à cette règle et peuvent s'appeler entre eux "Baron(e)/Vicomte(sse)/Comte(sse), etc." Pour les nobles, il est aussi accepté qu’ils se nomment par leur terre revêtue de la plus haute dignité hiérarchique. Ceci s’applique à tous les nobles, peu importe leur origine.
Si ce trait peut paraître anodin, nous nous devons de répéter que la perte de ce droit est, pour les nobles, une insulte presque aussi grande que celle de voir leurs armoiries enlaidies.

Article 1.2
Peut être considéré comme une insulte le refus d'utiliser la formule de politesse pour s'adresser à une noble personne (pour autant que ce noble les ait rappelées au préalable).

Article 1.3
Est considéré comme circonstance aggravante le fait d'être reconnu coupable d'un procès alors que la victime est un noble. La charge devra être d'autant plus lourde que le titre de noblesse est élevé. Sont pris ainsi en considération, par ordre d'importance : Seigneur, Chevalier, Baron, Vicomte, Comte, Duc, Marquis, Pair, Prince, Roy.

Merci donc de tenir compte de ma plainte et de faire le nécessaire à son instruction.

Rédigé en le Chateau de la Motte au Bois, le 12 avril 1458

Rosa d’Harlegnan
Vicomtesse de Lannoy, de la Motte-au-Bois et de Poperinge

Nombre de messages : 229 Date d'inscription : 30/08/2008

je cloture.