Cérémonie d'allégeance: Ceseargl - Octobre 1460

La Blonde des Flandres sourit au compliment de l'encore leste Vicomte de Marchiennes. Cela prouvait qu'il maniait bien le compliment, tout comme la rumeur courait qu'il n'y avait pas que celui-ci qu'il maniait bien. Mais comme il l'attesterait lui-même il n'était guère convenable d'en discuter icelieu.

Elle lui rendit le plus charmant des sourires. Il était toujours agréable de bavarder, en l'occurence quasiment badiner avec le Vicomte. D'autant que la salle était quasi déserte et sans buffet en vue. D'ailleurs la soif commençait à se faire ressentir. Et elle espérait qu'elle ne défaillirait pas avant la fin de la cérémonie.


Cher Guillaume, c'est toujours un plaisir d'échanger quelques mots avec vous.

Un autre sourire, chargé d'un certain regret peut être. Il y a quelques temps, elle aurait volontiers échangé autre chose que des mots avec lui mais à présent que son coeur était pris, la question ne se posait plus...

Les trois seigneurs ayant vu leur allégeance acceptée par le comte, c’était au tour des autres, à savoir la vicomtesse et le vicomte, de se présenter devant le porteur de la couronne flamande. Guillaume savait que le principe du « premier arrivé, premier entendu » déterminait nombre de cérémonies de ce type, mais pour autant il ne pouvait se résoudre à l’accepter, pas au vu des circonstances.

Il se pencha donc à l’oreille de son amie pour y murmurer quelques mots : « Belle amie, même si cela risque de me priver de votre compagnie puisqu’une fois cela fait vous pourriez me quitter, je me dois de vous laisser l’honneur de prêter hommage à notre régnant. Qui serais-je si j’osais manquer de courtoisie envers une belle et noble dame ? »

La plume vivace se met à titiller sans affront le teint blafard, partant du nez pour mieux redescendre équivoquement jusqu’aux pourtours gracieux du menton, comme pour tenter vainement de raviver la glace, d’insuffler des tourments depuis longtemps oubliés pour une Deswaard consommée.

Et, tandis que les filandreuses extrémités s’entortillent en un ballet cocasse, qu’elles câlinent la peau sans plus de résultat que l’inaltérable négligence d’une décadence vorace, à notre Froideur d’enfin se décider à utiliser l’autre bout de l’instrument pour se mettre à rédiger quelques torpeurs à l’adresse d’une Grandeur nullement oubliée. Une perle d’un noir de jais d’alors s’écraser à même la texture parcheminée d’un vélin marmoréen, venant estourbir et complaisamment pourrir le papier par simple besoin de le maquiller.
Et dans un preste mouvement de la main, ce sont d’autres traits d’une même intensité qui colorent peu à peu ce pli en quelques inscriptions et autres divagations aux abords incertains.

Il y a là tournures, inepties, échancrures, allégories, encablures, passementeries, tout ce qui se fait de bien pensant, de bien pensé, d’extraordinairement déplacé dans ce monde si aisément malléable, dans ce bouge délectable, alors que l’idée se fixe ça et là, qu’elle divague un peu pour mieux rester plus longuement sur l’albâtre tendancieux qui fait ce jour tacheter la feuille rarement gaspillée, ainsi enrobée en de sombres atours.

Citation :

De Nous, Son Excellence Quiou Deswaard de Noldor, Vicomtesse de Maldeghem, Dame de Beselare et Chancelière de Flandres,

A Sa Grandeur Cesear d’Arnèke, Comte de Flandres de par la volonté du Très-Haut, Baron d'Estaimbourg, seigneur d'Arnèke et de Mons en Baroeul,

Salutations Deswaardiennes.

Plume est prise en ce jour béni du Seigneur afin que de vous signifier par la présente et sous le regard divin de Sainte Illinda, notre volonté de porter allégeance une nouvelle fois à la Couronne Septentrionale de Flandres.

Ainsi, par ces maux que d’aucuns énoncent aisément non sans dextérité, en n’y enlisant qu’habituelles inepties et autres insanités, nous assurons fermement et accordons l’Obsquium, l’Auxilium et le Conselium à notre contrée et au Royaume dont elle dépend.

Que par cet instant solennel couché sur le vélin soit reconnu dès lors ce qui est dû, ce qui est bon, ce qui est bien, ce que doit Sa Grandeur dans l’abnégation et la valeur, ce que doit l’homme pour son honneur.

Que le Très-Haut, dans sa grande mansuétude, garde la France et les Flandres de ses ennemis, aussi pernicieux soient-ils.

Rédigé et signé ce dix-septième jour d’Octobre de l’an de grâce Mil Quatre Cent Soixante en l’Hostel Sulignan de Rennes.

Aux bonnes paroles du duc de Saint Ouen, un léger sourire étira mes lèvres. D'aucuns n'aurait point ces mots pour qualifier de toute autre manière ces dicts valeurs et capitanat. Un franc sourire et un éclat rieur dans les yeux répondirent aux paroles du Jeneffe

Le plaisir est partagé de vous retrouver en quelques lieux qu'ils soient. Ils sont fort rares à mon grand regret.

L'éclat brilla davantage à l'écoute des paroles échangées avec la d'Harlegnan et le Jeneffe. Un sourire se dessina plsu grandement à l'observation des chuchotements. Quelles paroles pouvaient ils bien contenir ? Assurément de belles paroles à l'écoute du quand dira t on.

Mon esprit se perdit en l'écoute des vents soufflant, sifflant à l'extérieur du castel. Je me les imaginais en haute mer, les manoeuvres à suivre pour faire tenir le cap à un fier bâtiment. Les prompts seigneurs avaient terminé serment. L'acceptation de ces serments par le neuf Comte me sortit de la torpeur. L'assemblée n'avait point cru en nombre mais gardait la mesme qualité.
Les missives arrivaient, quant à elles, davantage.

Citation :

Nous Skal Mirolis, Comte de Douai ainsi que notre épouse Blanche Mirolis, comtesse de Douai prêtons allégeance au comte des Flandres Cesear d'Arnèke

Nous lui jurons de donner notre aide (auxilium), nos conseils (consilium), ainsi que notre fidélité (obsequium).

Fait à tournai le 3 novembre 1460.

C'est les doigts de pieds en éventail, allongée sur le sable non fin des galets sur une plage bretonne, profitant de l'air marin et de l'air encore doux en ce debut d'automne qu'elle rédigea son allégeance

Citation :

Moi , Keewy Frutti, Dame de Santes, renouvelle mon serment d'allégeance au comté des Flandres, représenté par vous Votre Grandeur Cesear d'Arnèke.
Qu'il soit su, que je vous jure de vous porter concilium, auxilium et obsequium si vous en éprouviez le besoin.

A en gager que je trouverai une mouette non rieuse et des charentaises lors de mes vacances ô combien reposantes, pour rentrer à la maison si le devoir se faisait ressentir

Puisse Aristote vous guider dans vos choix.


Fait sur une plage bretonne non recensée, le 17 octobre 1460
Par Keewy Frutti , Dame de Santes

Et une fois le pli scellé, embaucha un porteur et lui confia la lourde tâche de traverser la Normandie et d'arriver entierau Chateau de Bruges pour sa mission.

- Des choppes ou tout ce qui vous plaira, nous nous voyons si rarement, fut la réponse qui fusa des lèvres du chevalier.

Celui-ci regarda ensuite son amie se rendre auprès du comte et formuler le serment traditionnel. Il lui rendit un beau sourire tandis qu'elle lui laissait la place qu'elle venait d'occuper, bien qu'il se demande où elle se dirigeait. La perdrait-il déjà de vue? La question se posait en son esprit pendant qu'il s'avançait à son tour devant le trône comtal et s'y incliner.

- Comte Cesear, vous avec qui j'ai tant de fois eu la chance de travailler, souvent à la tête de l'armée flamande, moi, Guillaume de Jeneffe, Grand Escuyer de France, Chevalier de l'Ordre royal de la Licorne, Duc de Saint-Ouen, Seigneur de Wavrin, Commandeur et Croix d'Or de l'Ordre de sainte Illinda, je vous prête allégeance aujourd'hui pour mon vicomté de Marchiennes. Qu'il soit su et dit que si un jour je venais à prendre les armes contre vous, à vous méconseiller intentionnellement ou à nuire d'une quelconque manière au comté de Flandres, mon titre pourra m'être ôté comme félon. Que le Très Haut et sainte Illinda vous guident tout au long de ce mandat, pour le bien des Flandres.

- Je ne doute donc pas qu'elle soit délicieuse, fut la réponse du chevalier. Inutile aussi de spécifier le pourquoi de cette formulation spécifique.

Il prit ensuite une longue gorgée de Triple, sourit pour exprimer combien il l'avait appréciée et poursuivit: "Vous avez bien entendu. Notre regretté souverain a en effet jugé bon de m'élever à cette dignité il y a quelques semaines de cela. Je suis désormais duc en Île-de-France, à quelques encablures de Paris au vrai. Inutile de vous dire que les meilleurs tisserands de notre beau comté ont déjà reçu la visite de certains de mes hommes de confiance. Car le château est encore hélas bien nu.

Et le héraut, très peu bavard, très peu agité, d’avoir reçu quelques messages portés par les gens des nobles flamands ou de simples messagers pour d’autre.

Des messages pour la plus part, traditionnel et tout à fait propre dans la forme, d’autres pour le moins étonnants. Ascalon les tendit tous au Comte afin qu’il en prenne connaissance, tous sans exception.

Citation :

Je vous prie de bien vouloir adresser à m'suzerain fidélité, aide et conseil pour la durée de son règne.

En vous remerciant.

Toffie de Lessines.

Citation :

De nous Uruk,
A vous Ascalon,
Pour le Comte des Flandres,

Assurons service armé, conseil et fidélité pour nos terres du Hainaut.

Amen.

SA Uruk MR

Citation :

A Sa Grandeur Cesear d'Arnèke, Comte des Flandres, Baron d'Estaimbourg, Seigneur d'Arnèke et de Mons en Baroeul
De Sa Grasce Ellesya de la Louveterie Arduilet Montfort, Duchesse d'Amboise et de Luynes, Vicomtesse de Montbazon, Baronne de Vouvray,
Sincères salutations.


Nous, Ellesya de la Louveterie Arduilet Montfort, au nom de notre neveu et filleul encore mineur, Gaïlen d'Arduilet, Comte de Meymac, Vicomte de Roubaix, Baron d'Albussac, vous reconnaissons comme le légitime suzerain de la Vicomté de Roubaix sise en terres flamandes et, de fait, de sa personne.
Nous vous promettons conseil, aide et fidélité tant que vous serez l'incarnation des Flandres et en porterez la Couronne.

Nous prions pour que votre nouveau mandat soit synonyme de prospérité et de sécurité et, que secondé de votre conseil comtal, vous apportiez le bonheur au peuple flamand.

Puissent Sainte Illinda et le Bienheureux Girtan vous guider durant votre règne et toute la vie qui vous est allouée sur Terre.


Rédigé et scellé de notre main au palais ducal d'Amboise, en Touraine, en cette Sainte Raphaëlle l'Archange de l'an 1460.

Citation :

De nous, Geoffroy et Telya d'Harlegnan, Duc de Chalygny, Vicomte d'Oostende , Baron de St Niklaas , Baron d'ingelmuster , seigneur d'Hulst , seigneur de Caestre,
A vous, Ceseargl d'Arnèke, Comte des Flandres de par la volonté des urnes,

Salutations.

Qu'il soit su par la présente que nous vous reconnaissons comme suzerain vous, Ceseargl d'Arnèke, Comte des Flandres par la volonté du peuple.

Nous vous assurons ainsi de nostre fidélité (obsequium), de nostre aide (auxilium), et de nostre conseil (consilium).

Si un conflit venait à vous opposer vous, Ceseargl d'Arnèke, Comte des Flandres, nostre suzeraine, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.

L'engagement que nous formulons devers vous et le Comté des Flandres , ce jour, nous le confirmons par nostre main et nous le signons par l'impression de nostre sceau, pleinement conscient que ce serment ne saurait estre transgressé sans encourir le juste chastiment du Très-Haut.

Puisse-t-Il veiller sur vous et vous guider dans les tasches qui sont vostres, pour la grandeur des Flandres.

Faict à Pau, ce jour du 25 octobre de l'an de grasce 1460.

Quelques mots aux pages qui grouillaient dans la salle adjacente à la salle du Trône, et une dernière volée de courriers est envoyé à travers toutes les Flandres et la France.

Spoiler:

HRP/ Oui je connais le cas Armoria, perso mort RP, mais fiche existante IG, d'où dilemme ... /HRP

ALineaire était loin d'être en avance. Les menestrels chanteront qu'Ali était terriblement à la bourre !

Ils'approcha et déclara:

Citation :

Nous Alineaire, Seigneur d'Espierres prête allégeance au comte des Flandres Cesear d'Arnèke

Nous lui jurons de donner notre aide (auxilium), nos conseils (consilium), ainsi que notre fidélité (obsequium)

Il se retira sans bruit.