Cérémonie d'allégeance: Adrienne - Juin 1459

Guichard se remettait mal de sa déconvenue: le buffet avait été revu fort à la baisse sur cette cérémonie... Certainement un effet logique des restrictions actuelles, si nécessaires. Son épouse Maryse avait heureusement songé à lui placer un léger coup de coude dans les côtes, afin de lui rappeler la bienséance et de retrouver son sourire.

En revanche, quel plaisir de découvrir ou redécouvrir tant de monde dans cette salle! Il y a fort longtemps qu'il n'avait pas été offert de voir si nobles et si anciennes familles flamandes assemblée en ce lieu. Les plus éminents représentants de la famille Cassel, dont le légendaire Comte Lilin et sa cousine la Comtesse Deedlitt, les de Jeneffe, dont l'Increvable Guillaume dont les exploits étaient encore enseignés à l'académie militaire lorsque Guichard y avait fait ses armes... Arriverait-il seulement à tous les saluer comme il se devait?

Les plus beaux ornements et parures y disputaient aux étoffes les plus précieuses. Et les retrouvailles semblaient chaleureuses.
Le couple chercha à se rapprocher du trône tout en tentant de ne déranger personne.

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 22/02/2009

Sur le départ, Ascalion avait préféré rédiger une lettre. Il aurait pu se présenter, mais ça ne l'aurait vraiment pas arrangé car il était déjà en retard pour un rendez-vous important.
Ainsi donc, un page de Valencienne remetta le pli au Héraut.

Citation :: A la Comtesse de Flandres,
Salutations !

Nous, Ascalion, vous reconnaissons comme Comtesse légitime de Flandres et vous jurons fidélité, soutien et conseil. Nous vous souhaitons par la même occasion tous nos voeux de réussite.

Fait le 20 Juin de l'An 1459,
Par Ascalion,
Vicomte de Valenciennes
Seigneur de Steenbecque

[HRP : Merci aux joueurs de considérer ce pli comme scellé, je n'ai pas accès à mon ordinateur pendant 2 semaines voire +]

Une certaine agitation s'était emparée des lieux, les nobles commençaient à se presser autour du trône, tous avaient revêtu leurs apparats de cérémonie et leurs étoffes chatoyantes.

La Comtesse du haut de son perchoir, assistait à leurs retrouvailles, lisant sur le visage de certains la déception de ne pouvoir se rabattre sur un copieux buffet en patientant leur tour ! Il n'y aurait pas de préséance selon ses vœux, ainsi les nobles les plus pressés à s'engager pour leur Comté pourraient le prouver en se présentant les premiers.

Aussi ne fut-elle pas surprise de voir s'avancer vers elle l'impétueux Commandeur de l'Ost. D'une voix forte, elle s'approcha et dit en tendant le bras à l'horizontale, sa main levée au-dessus de la tête baissée en signe de soumission :

Sieur Lord dams de Tarentes, seigneur de Buysscheure, sachez qu'au nom des Flandres, nous acceptons votre allégeance et nous vous remercions de votre dévouement et de votre loyauté envers les Flandres. De par vos actes, vous avez prouvé à tous votre valeur. Sachez qu'en retour nous vous accorderons comme il se doit, justice, subsistance et protection. Allez en paix !

La régnante conclut ses propos par une accolade et se rassit à côté du Héraut. Quelques parchemins commençaient à s'amonceler sur la tablette en bois et d'un geste décontracté de la main, elle lui fit comprendre qu'elle s'en préoccuperait plus tard.

Le nouveau Seigneur s'étant présenté à la Comtesse, c'était à son tour à ployer le genou. La Blonde s'avança vers la Brune afin de faire son allégeance. Souvenirs souvenirs, la dernière fois que la Brune avait été Comtesse, c'était tout juste avant son règne à elle. Elle fut son modèle, par ailleurs. Ces temps-là paraissaient si lointains...les choses avaient tant changé depuis en Flandres. Un grand sourire à Sa Grandeur avant de faire une révérence impeccable, grande expérience oblige.

Moi, Rosa de Leffe d'Harlegnan, vous reconnaît comme légitime régnante des Flandres et vous promet mon aide (auxilium), mon respect (obsequium) et mes conseils (consilium).
Que Sainte-Illinda vous protège durant votre mandat et le rende prospère.

C'était idiot, mais prospère rime avec "bière", laissant une Blonde désespérée et assoiffée. Si elle avait su, elle aurait pris quelques fûts de sa production, celle avec les bulles carrées...

Le seigneur de Buysscheure, se releva et retourna dans la foule, toujours froid et impassible.

Il se rapprocha du buffet et non toujours rien à se mettre sous la dent.

La Comtesse vit ensuite Rosa s'avancer et exécuter une révérence impeccable. Beaucoup de souvenirs et d'épreuves liaient ces deux flamandes que la vie n'avait pas épargnée. Et si certains les disaient rivales, c'est qu'ils les connaissaient bien mal. Religieusement, elle écouta son serment et prit la parole d'un ton solennel :

A toi, triple Vicomtesse Rosa, fidèle et assidue à la tâche. Toi qui me ravis le trophée du meilleur parti de Flandres et dont la Blonde cervoise rivalise de saveur avec mon onctueuse Blanche. Toi dont la garde-robe n'a rien à envie à la mienne ! Ne doute jamais de mon estime.

J'ai bien entendu ton serment, et te promets en retour protection, justice et ...

Elle marqua une courte pause et sourire en coin, comme si elle avait lu dans ses pensées, plongea la main dans le sac posé à sa dextre sur la tablette en bois. Elle en sortit une fiole remplie de Blanche de Hoegaarden de sa réserve personnelle et la déposa dans les mains de Rosa.

... Subsistance.

Elle se mit debout et invita la Vivivicomtesse à se relever pour la serrer dans ses bras.

Alleluia, Sainte-Illinda et Adrienne avaient eu pitié d'elle. Un grand sourire fendit son beau visage, lorsque la Comtesse, d'un air en coin sortit de sa manche, heu de son sac LE breuvage salvateur.

Comme si elle avait pu lire dans ses pensées, son amie de longue date avait été pour le coup une magicienne. C'était donc d'un coeur bien plus léger qu'elle se releva et étreint la Brune d'une joie non dissimulée. Un sourire de connivence entre les deux femmes avant de laisser la place au suivant...

Maryse sourit en suivant son époux qui essaie de se frayer un chemin , le couple salut les visages connus et ceux des nobles au Nom si important .
Quand un valet d'écurie dépose un courrier entre ses mains , la flamande s'arrête un moment pour découvrir le mot .

Son visage s'illumine , des nouvelles de son amie Cuicui qui lui prédit son retour d'ici une semaine . Ayant réussi à rejoindre le trône .
C'est le sourire encore plus lumineux que Maryse ploie un genou devant la Comtesse et prononce ses voeux d'allégeance .

Votre Grandeur, moi Maryse d'Assault, parlant également au nom de mon époux Guichard d'Assault, vous reconnais comme notre suzeraine pour nos seigneuries de Strazeele et de Ribaucourt .
Juro obsequium, auxilium et consilium. Qu'Aristote et Sainte Illinda bénissent votre règne.

Et ce fut au tour du Seigneur d'Assebroek d'entrer à la salle des cérémonies. Arborant comme à son habitude les armes de son fief, de sa famille, le collier de Sainte-Illinda ainsi que celui du Secrétariat d’État & les couleurs d'Antwerpen, le Bourgmestre de cette dernière avait laissé pour un instant sa Mairie en ce grand jour pour les Flandres afin de se rendre en la capitale flamande & renouveler son allégeance à la Couronne.

S'avançant doucement, il aperçut d'abord quelques visages qui lui étaient bien inconnus, bizarre puisqu'il connaissait presque tous les nobles flamands, nul doute qu'il s'agissait de résidents à l'étranger. Puis, le Patriarche de Kempen reconnut le couple d'Assault, Flandre, la Triple Vicomtesse, ou encore son ami de Tarentes. Et alors que l'Anversois s'apprêtait machinalement à se rendre au buffet pour se ravitailler en attendant qu'arrive son tour, la surprise fut grande lorsqu'il constata que ce dernier n'était composé que de cruches d'eau & de godets. S'il avait su, il se serait sustenté avant de venir à Brugge. Les victuailles, ce n'était pas ça qui manquait en la prospère Antwerpen. Soit, il se contenta donc de boire quelques gorgées d'eau, au-mois elle était bien fraîche, et apaisa sa soif.
L'eau demeurait une boisson essentielle, source de vie, même si Eloelo préférait largement de la bonne bière locale, il fallait faire avec ce qu'il y avait.

Suivant calmement le déroulement de la cérémonie, Assebroek retenait, au fur & à mesure que les allégeances étaient effectuées, les visages des nobles, afin de s'assurer de ne pas devancer par impolitesse quelqu'un qui se serait présenté en la salle avant lui. Son tour allait bientôt arriver, & il se remémorait en tête les paroles qu'il allait formuler à la nouvelle Régnante des Flandres.

Après un long voyage depuis la Touraine Cesear revient en Flandres. Cela fessait longtemps qu'il n'était pas revenu sur ces terres natal. Il avait hâte de revoir son domaine, et surtout de boire de la bonne bière flamande. Son stock en Touraine était épuisé depuis longtemps.Avant de rejoindre Bruges pour apporter son allégeance à la nouvelle comtesse des Flandres, il se rend à Arnèke sa première demeure. Au château il se change, car ses vêtements été mal odorant après un si long voyage.

Une fois prêt, il se mit en route pour la capitale flamande, sans se douter d'une bonne surprise.

En entrant discrètement dans la salle la cérémonie était déjà commencer, il aperçu du premier coup d'œil, la très célèbre, et magnifique comtesse de Lille, sa suzeraine. Voilà longtemps qu'il ne l'avait pas vu. En se rapprochant encore plus, il vit le légendaire Comte Lilin. Il s'approcha du buffet, en se rappelant de la dernière fois où il avait vu Lilin, c'était a son merveilleux mariage.

En s'approchant du buffet il ne vit pas de bière, il trouva cela très étrange, surtout venant de la nouvelle comtesse Adrienne. Il se servit tout de même en boisson, pour se remettre de ses émotions.

La valse des nobles s'enchaînait dans une symphonie sans fausse note, sous l'oeil vigilant de Flandres, le maître d'orchestre. Vint le tour du Commissaire au Commerce de ployer le genour devant la Comtesse, au nom d'elle-même et de son époux, le Chancelier de Flandres.

La Lionne posa sur ce couple complémentaire et inséparable un regard empli de bienveillance et dit avec sincérité :

Dame et Seigneur, au cours de ces derniers mois, j'ai pu remarquer votre abnégation et votre investissement sans faille pour le Comté. Ma confiance vous est acquise et c'est avec honneur que j'accepte votre allégeance et vous promets en retour protection, justice et subsistance.

Elle leur accorda l'accolade vassalique pour entériner ses paroles.

Maryse se redresse suite aux mots prononcés par la Comtesse Adrienne , rougit légèrement .

Son regard se pose sur son époux qu'elle rejoint pour ne pas gêner les flamands qui vont à leur tour prononcer leurs voeux .

Glissant sa main dans la sienne le petit CAC profite d'un moment agréable . D'un buffet certes bien vide , mais des rencontres plaisantes embelli ce moment .

Aux paroles réconfortantes de la Comtesse, Guichard inclina la tête en signe muet de gratitude, puis il accueillit sa femme qui revenait troublée, elle qui n'était pas habituée à tous ces honneurs.

Il venait de voir arriver le Baron d'Estaimbourg, dont le portrait ornait aussi en bonne place la Galerie de la Chancellerie, du temps où il était connu en Flandres comme Seigneur d'Arnèke et Chancelier. Le Seigneur d'Assebroek venait aussi de faire de son entrée. Tous deux semblaient partager son désappointement face au buffet.

C'est alors que Guichard eut une petite idée. Peut-être arriverait-il, avec un peu d'aide, à arranger l'ordinaire? Il griffonna rapidement une petite note et la tendit à un page chargé de la remettre à qui de droit.

Les allégeances, encore, elle avait l'impression qu'elle y passait le quart de sa vie, pourtant elles ne duraient qu'une journée, que lui réserveraient celles ci cette fois ci.

A peine revenue de son escapade en mer dont elle avait encore l'odeur des embruns dans les cheveux qu'elle s'était empressée de rejoindre le castel de Bruges, elle ne voudrait qu'on lui retire son vicomté pour défaut d'allégeance, on ne sait jamais.
Donc cheveux emmêlés, tenue vestimentaire pas très académique pour une vicomtesse, mais la houppelande n'était pas des plus pratique lorsqu'on parcoure terre et mer, et ayant débarqué à Zeebruges elle avait préféré ne pas rejoindre Tournai pour se changer afin ne pas perdre de temps, qui y prêterait attention de toute façon, qu'importait le flacon, sa présence à elle seule devrait suffire.

A son arrivée finalement elle n'eut aucun regret sur son apprêt, la simplicité de la cérémonie l'étonnait songeant un instant à faire demi tour pour s'en aller commander un fut de moinette afin de mettre un peu de couleur à ce buffet qui cruellement en manquait, pas bière à une allégeance flamande, on aura décidément tout vu en ce comté.
Déjà que le mandat de la nouvelle comtesse faisait couler un peu d'encre, démission de son fiancé, vol manifeste d'un conseiller, et maintenant...pas de bière, elle commençait à regretter d'être revenue finalement de son périple.

D'un regard elle parcoure la salle, du monde attend son tour pour ployer le genou devant la régnante, d'autres font la conversation, et elle vers qui ou quoi se diriger, même pas de quoi agrémenter son palais pour la faire patienter, et point de petit protégé à taquiner, qui sait peut être arriverait il, de ça elle en doutait, ses courriers étaient restés lettres mortes, le gamin avait dorénavant une préférence pour la vie monacale, quelle idée...
Elle ne pu réprimer un long soupire et de patienter tout en se triturant les doigts, lançant parfois quelques regards vers un petit groupe illuminé par les chevelures flamboyantes des dames qui s'y trouvaient.

Malgré la pauvreté apparente et volontaire que la comtesse avait imposé à cette cérémonie, le chevalier ne perdait pas son sourire. Il n'avait au vrai jamais aimé entendre les « Scrountch! Scrountch! » et les « Glouglouglou » rythmer les serments d'allégeance. C'était comme manquer d'attention et donc de respect à la perpétuation de la noblesse d'une province. Bien sûr, à certaines occasions, il avait dû en faire de même, mais ce n'était pas pour autant qu'il tentait de se disculper. Il se promit donc, le jour où il serait comte – vœu pieux car il avait toujours refusé d'entrer en politique et ce n'était pas prêt de changer –, de faire installer les ravitaillements hors de la Salle d'allégeance.

Et ce fut alors qu'il était plongé en ces pensées – elles ne l'avaient pas empêcher de poursuivre la conversation avec la Cassel et de saluer l'Anglois de Saint-Florentin – que la rousse lionne fit son apparition. Et quelle apparition. Vêtue comme elle le devait en ces circonstances, digne malgré l'effort qu'avait représenté la longue course depuis le Sud et le silence qui s'était plus ou moins imposé entre eux. La jeune baronne apprenait chaque jour un peu plus l'office de noblesse et en appréhendait les codes avec une facilité toujours plus grande. Même si elle était encore loin d'atteindre l'aisance de sa génitrice. Un fin sourire, mêlé d'une bien réelle tendresse, se dessina donc sur la face du vicomte avant qu'il ne l'appelle à lui d'un léger mouvement du chef.

Il se tourna alors vers sa lilloise suzeraine, car il était temps de faire les présentations.

- Belle suzeraine, permettez-moi de vous présenter ma fille et héritière, Bérénice de Jeneffe, actuellement baronne de Calmont-de-Plantcage, en Rouergue, et damoiselle de Lorgies, fief de Marchiennes. Bérénice, voici Deedlitt d'Ailhaud de Cassel, duchesse de Brunelles en Alençon, comtesse de Saint-Omer et baronne d'Arques en Artois, baronne d'Aire-sur-la-Lys en Flandre et surtout à mes yeux comtesse de Lille en Flandres dont dépend mon fief de Wavrin. Sans oublier que c'est sous son pouvoir que fut rédigée la patente qui aboutit à me confier la baronnie de Marchiennes. Baronnie qui fut élevée en Vicomté par l'actuelle comtesse, Adrienne de Hoegaarden, lors de son précédent mandat comtal. Deux de mes plus chères amies, en somme.

Il reposa alors son regard sur son enfant, curieux et intrigué de la façon dont elle répondra à cette présentation tout ce qu'il y avait de plus protocolaire. Nul doute que l'un comme l'autre aurait préféré une conversation à bâtons rompus sur les murailles de Marchiennes, mais hélas, on ne choisit pas toujours la façon dont s'écrira votre vie. Plus tard, peut-être...

Il est inévitable que son regard pers balaya la pièce sous toutes ses coutures, en vain. Les perles vertes piquées de bleu cherchaient leur homologues grisées, sans les trouver au milieu de tous les gens présents venus assister ou rendre leur hommage à la nouvelle régnante flamande. Si la logique rousse avait suivi son singulier raisonnement, il devrait s'y trouver. Toutefois, la jeune fille avait, inconsciemment ou consciemment omis, l'existence de la plume et du vélin, de sorte qu'elle s'était persuadée qu'il serait forcément là, comme les trois quarts de ses semblables. Et la cérémonie avait beau être à son début, la déception n'en était pas moins grande de ne pas le voir, et ne serait-ce que l'apercevoir de loin. Juste l'apercevoir. Ce n'était pas grand chose, c'était même une envie fort étrange et complètement stupide, mais il ne fallait pas chercher. Son regard s'égara alors sur une Brune de Renaix, qu'elle se souvint avoir vu proche du jeune comte limouso-flamand. Une idée germa un instant, pour se faner aussitôt. Il n'était pas concevable en effet de se pointer comme une fleur vers une Vicomtesse qu'elle ne connaissait que de loin et de lui demander si elle savait si le jeune garçon qui était avec elle la dernière fois, serait présent. Ca ne se faisait pas et elle n'avait pas vraiment envie de passer pour une gourde.

Heureusement que le paternel l'appela à lui pour la sortir de son dilemme. Excepté toutefois, qu'elle ne le rejoignit que par obligation filiale. Non pas qu'il n'avait aucun intérêt, item que la Rousse à ses côtés, mais ils avaient quand même beaucoup moins de charme que celui qu'elle cherchait. D'ailleurs, la présentation entra par une oreille et ressortit rapidement de l'autre. Si sa Mère avait été là, elle lui aurait discrètement versé à l'esgourde que la Comtesse flamande doublée d'une Duchesse alençonnaise était une grande adepte de la tarte aux poireaux. Anecdote pas très utile, mais qui aurait un peu détendue la jeune fille. Qui, vu que la défunte Rose avait rendu l'âme depuis quelques temps maintenant, n'était pas vraiment détendue. Peut être le serait elle plus tard, mais c'était moins sûre, car Bérénice, calculait déjà comment prendre les jambes à son coup, si le jeune d'Arduillet montrait le bout de son nez... Tout le charme d'une jeune fille en fleur qui a grandi sans repères fixes quoi.

Quelques secondes s'écoulèrent entre la présentation et le réflexe de la jeune de Jeneffe à se fondre dans une révérence soignée. C'est qu'il fallait le temps que sa jeune cervelle fasse le tri dans toutes ses pensées et qu'elle tente de réfléchit au pourquoi du comment de où elle était, et avec qui, et pourtant. Bref, comprendre que c'était le temps des trucs des adultes.
- Enchantée votre... Grandeur... On est en Flandres. La Madame elle est Comtesse de Lille, Lille c'est en Flandres donc c'est approprié non? Quoique le votre Grasce à plus de classe. M'enfin, vu que ça a la même valeur. N'est-ce pas? Et est-ce si important? Et n'auriez vous pas vu ...?

Bourgogne, encore et toujours.
Le soleil ardent s’en va illuminer joyeusement le faciès des belligérants, s’attardant à sécher la fange des bouges malodorants, véritables pandémoniums, s’il en est réellement.
Pourtant…pourtant une zone d’ombre subsiste, comme s’il était impossible que l’astre mirifique vienne s’installer en la commode chambrée d’une auberge où loge justement une Revêche exilée.
Elle en a décidé ainsi, il n’en sera pas autrement.
Et qu’importe les invitations élogieuses lui quémandant de bien vouloir s’expatrier en une demeure comtale, la Deswaard, indubitable, s’enlise un peu plus, ainsi attablée pour le moment devant un pupitre, à contempler une énième fois le contenu des plus éblouissants d’un coffret savamment étudié.

Timidement, le Galéran, page émérite, pénètre dans la pièce, modeste travailleur au service du malheur.

Ma Dame…une missive pour vous.

Ni une ni deux, un pli d’assez bonne qualité est mis à jour en guise de bouclier, tel un barrage préventif, tendu en direction d’une Teigneuse dont l’insatiable curiosité semble avoir été piquée au vif, obligeant même celle-ci à se désintéresser éperdument de son ouvrage premier.
C’est ainsi que « Sa Sombritude » se lança en les rouages effrénés de la cérémonie d’allégeance pour un Comté qu’elle ne se pouvait d’oublier.

Quelques jours plus tard, alors que ladite cérémonie battra son plein, les plus attentifs pourront discerner un valet aux couleurs de la Terreur traverser la fastueuse salle afin que d’aller présenter au Héraut l’allégeance de la Vicomtesse qu’il n’aura encore jamais vu siéger en ses propres contrées, laissant pour l’instant ce rôle à un intendant doctement bien pensant.

Citation :: A Sa Grandeur Adrienne de Hoegaarden, Comtesse des Flandres de par la grâce de Dieu,
Salutations.

Par la présente et sous le regard bienveillant du Très-Haut, Nous, Quiou Deswaard de Noldor, Vicomtesse de Maldeghem et Dame de Beselare, prenons la plume ce jour afin que de vous faire part devant Aristote et Sainte Illinda de notre promesse qui consiste ainsi à vous jurer fidélité, aide et conseil durant toute la durée de votre règne.

Nous formulons dès lors le vœu qu’il puisse être prospère, bénéfique aux terres que nous servons et ainsi mené par les valeurs de la justice, de la droiture et de la liberté qui nous sont chères.

Fait le 20 Juin de l’an de grâce 1459 en la gracieuse Dijon.

Arielle fit son entrée discrètement, annoncée seulement par le frottement de sa canne sur le plancher. Il lui semblait avoir si peu vécu depuis la dernière allégeance qu'elle s'étonnait de voir déjà une nouvelle comtesse à la tête des Flandres: Adrienne, dame noble et belle, peu connue d'Arielle mais néanmoins appréciée, comme on sourit à un visage sympathique aperçu au milieu d'une foule.

La comtesse de Hoorn s'approcha donc de sa nouvelle suzeraine en espérant faire son serment sans tarder. Fi des mondanités! Elle était trop vieille, trop chagrinée jusque dans ses os pour s'adonner aux papotages et courbettes qui avaient pourtant fait, autrefois, sa marque de commerce.

Toutefois, la vedette du jour étant fort prisée, il était difficile de s'en approcher. Là justement, elle causait avec ce bon vieux Jeneffe, revenu d'entre les morts. Iceluy lui présentait une damoiselle sans qu'Arielle ne puisse entendre ce qui se disait; mais aux traits de l'oiselle, on pouvait supposer quelque lien du sang.

Arrêtée sagement quelques pas derrière le groupe, Arielle attendit donc en silence, le regard absent, une occasion de remplir son devoir.

Tel un trophée à l'ombre de ses cheveux grisonnants, se tenait Lilin aux cotes de sa cousine. Depuis son entrée, il n'avait dit mot. Non pas qu'il avait grand et important chose à dire, des banalités par ci, une allégeance par là. Le sentiment n'y était seulement pas. Seul un mélange de nostalgie, de satisfaction de la tâche accomplie et de tristesse pour celles abandonnées était présent en lieu. Il ne rompit ce silence que pour répondre au chevalier.

Sir of Jeneffe, that the day ... que ... le bonjour too.

Tant d'années passées en terres d'Albion et de la verte emeraude ne s'effaçaient pas d'un coup de canne de leipreachán. Damned. L'enonciation de l'allegeance promettait d'etre folklorique pour l'assistance.

Mais que de visages inconnus s'offraient à ses yeux. Que d'eaux et de bières avaient dû couler sous les ponts et dans les gosiers. A croire que de longues années séparaient le départ de ses terres et son retour en Flandres. Un rapide calcul lui confirma ce déprimant constat. Le temps avait fait son oeuvre et son fil tissé aussi surement que la bière enivre.

Au lieu de se morfondre de cet etat de fait, autant faire son flamand rose et garder la tête dans le sable. L'homme d'un âge certain, se contenta donc d'observer les lieux et les personnes présentes. La couronne et les regards du héraut lui montraient la brune neuve comtesse. La robe de brocard rouge lui seyait fort bien. Cependant son sourire était trop franc pour être honnête. Une part d'ombres semblait vouloir se cacher derrière.

A la profondeur des bruns cheveux de la comtesse, s'ajouta l'éclat des blonds cheveux d'une blonde. Ses traits lui rappelaient un souvenir, une personne. Lilin se contenta de laisser filer cette impressions, le souvenir se rappellera à sa bonne mémoire un mois ou l'autre.

Une autre flamande attira un instant son attention. Etait ce la robe au bleu pâle où la dentelle brodée stratégiquement. Le sieur à ses cotes devait etre son epoux. Les gestes echanges en semblaient être la preuve.

Nous voilà de retour à notre escapade visuelle. Le vicomte de Jeneffe, d'or, d'azur et de fleurs de lys vêtu. Sa posture tellement droite, tellement I. Le regard de Lilin se posa de nouveau sur ce dernier, enfin sur la jeune damoiselle. Une charmante rousse que drapait une verte houppelande. A se croire de retour dans les cours de la verte émeraude. Son regard semblait contenir l'enthousiasme de la jeunesse, le défi, la volonté de plaire, la colère. Enfin ses yeux vertes attiraient à eux le regard de tout homme... Tiens en plus d'être bien née, elle a un nom. Bérénice. Bérénice, baronne de ... Ah le nom est parti. Bougre qu'il est rapide...

C'est dans la contemplation de cette baronne, que l'entrée d'une dame différemment vêtue fit son entrée. Ses cheveux emmeles lui donnaient le charme de l'aventure. A croire qu'elle avait traverser le channel juste avant de paraitre icelieu.

Puis entra une dame armée d'une grande experience. Ses traits lui etaient familiers. Lilin se devait la connaitre. Oui il se devait mais sa memoire ne l'entendait pas de cette oreille.

Aux visages moins connus, ceux des connaissances s'ajoutèrent. Ce bon Ceseargl, un brave sire, un homme de bien et tant d'autres.

Perdu dans cette promenade visuelle, Lilin remarqua les regards emplis de magnifique, de légendaire et autre marque vers le lieu de la place où il se trouvait avec dame sa cousine, le chevalier de Jenefe et damoiselle sa fille. Assurement ils se portaient sur ces charmantes dames. Assurement ils portaient plus sur la jeunesse que l'usé bassin lavoire qu est son antique cousine.

Cependant à ses regards, un silence commençait à poindre dans l'assistance. Que signifiait il? Diantre! Qu'attendaient ils pour reprendre l'enoncé des paroles d'allgeances? Quel cuistre d imbecile faisait patienter la neuve comtesse?

La jeune dame se présenta; poliment, simplement, et, comme la journée lui semblait festive, elle lui sourit.

Bonjour à vous Baronne. Mon intuition me soufflait la juste vérité, vous êtes bien la fille de feue la gracieuse Daresha. C'est grand plaisir de vous rencontrer et de vous saluer.

Une fois ces quelques mots échangés, la Comtesse laissa la parole à son cousin. Jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche le seul signe de changement fût son âge. Mais quand il eut salué la damoiselle, une sonorité étrange vint lui écorcher les oreilles.
Bon sang! Il était devenu à moitié anglois, c'était dans ce genre de situation qu'elle aurait bien perdu son latin. Enfin sauf que là, c'était Lilin qui l'avait bel est bien perdu.
Ben alors ça... Si elle ne l'avait pas entendu elle même jamais elle ne l'aurait cru. De parfait locuteur il était passé à un mélange ango-bulgare, nommé yaourt.
Il lui fallut un petit temps pour réaliser ce qui ce passait...Cependant une fois le choc dépassé, elle ne manquerait pas d'y repenser le moment venu. Après tout oui cela avait un coté comique qu'elle ne négligerait pour rien au monde.

Elle sentit comme un poids sur ses épaules, quand elle s'aperçut que l'assemblée attendait que le Duc Cassel prenne la parole.
Elle voulu le tirer discrètement par le bras quand, à sa grande surprise, enfin presque, elle se rendit compte que Lilin était tranquillement entrain fixer les décolletés et autres appâts des jeunes femmes/filles présentent. Elle leva les yeux au ciel, le temps avait fait son oeuvre, et en plus de parler yaourt il était passé dans la catégorie vieux pervers qui s'ignore, enfin elle l'espérait.

Elle leva un sourcil, comme à son habitude, et interpella le vicieux cousin à voix basse.

hum, pardon de troubler votre profonde méditation sur la nature féminine, mais il semblerait que ce soit à vous d'aller poser genou à terre.

Puis elle ajouta toujours à voix basse...

Essayez de ne pas tomber en poussière avant d'avoir prester serment.

Finalement il ne fallait point etre prompt à juger ce brave imbecile. En cette occasion il s'agissait de sa personne. Un sourire apparut sur son visage. Que parfois la vie avait un humour particulier envers soi. Que sa cousine est resté la même malgré l'aide du temps.

Son tour était venu. Il s'avança d'un pas décidé vers la neuve Comtesse à coté de laquelle se tenait Flandres, son héraut. Le tac tac des bottes de cuir emplit la salle. D'une main il écarta un des pans de sa langue cape noire à haut col puis posa genou à terre. Son regard se fixa sur la Comtesse. Il tendit ses mains jointes vers cette dernière. Le moment folklorique commençait il?

In God's blessing, d'Aristote et Christos, I, Lilin de Cassel, Duc of Saint Florentin par my wife lady Dotch's grace, Count of Armentières, Viscomte de Cassel, Viscount of Stafford in ma dame lady Dotch's blessing and Baron of Château Thierry par my wife lady Dotch's grace.

Today, jour de Saint Pierre and Paul, Je take prête the allegiance to the Flanders' Couronne sise on your tête. Que jamais my oath which I prononcé par ma bouche is broken, sous peine I will be a felon to you and to the Flanders' County.

I promets sur ma faith que I am loyal to the Flandersí County. I look after it and I pay hommage to it honnêtement and sans deceptively ... tromperies. Pussiez You protect and treat my famille, my sujets and I with fairness ... équité.

May Jah and Aristote vous guide and vous protège. God bless you, God bless the Cassel.

A défaut de bière, il y avait quelques anciens qui s'étaient déplacés en personne, telle Deedlitt (trop cher!), Lilin, qu'elle avait à peine connu, Guillaume de Jeneffe, disparu puis revenu. Cela se révélait donc passionnant et très intéressant, surtout l'allégeance du franglais qui semblait avoir oublié comment on causait par ici. Pourvu qu'il sache toujours boire la bière, signe d'intégrité flamande...

Cesear était toujours dans un coin, en écoutant le déroulement de la cérémonie. Il entendit le Duc Lilin, parler d'une langue inconnu. Il se demande se qu'il doit dire. Il observa de nouveau la salle, il remarqua d'autre personne qu'il connaissait. Mais attend son tour pour se diriger vers la nouvelle comtesse pour donner son allégeance.

Il pense que c'est vraiment dommage qu'il n'y a pas de bière pour boire. Il fini son verre d'eau doucement.

Le comte de Douai venait d'arriver à la cérémonie de la comtesse des Flandres, Adrienne.
Il salua les nobles Flamands déjà présents et attendit que sa grandeur Adrienne lui fasse un signe pour lui dire que c'était son tour.

Nombre de messages : 2851 Date d'inscription : 05/09/2006

Dragon pestait dans son coin. PAs de buffet, c'etait délarable. Même pas un petit barbec de brigands, tout ce perdait ...
Heureusement que la Schtroumpfette lui avait fait un plein sac à dos de sandwichs, mais il avait peur que quelqu'un n'essai d'en chaparder un. Qu'ils essayent, le dernier qui a essayé ne peu même pas s'en mordre les doigts puisqu'ils ce trouve généralement au bout d'un bras ...

Mais il lui tardait tout de même d'en finir, sa provision de sandwichs quoique concéquente n'etait pas inépuisable. Il s'avança donc.

Moi, DragonFire, Seigneur de Beveren, prête allégence aux Flandres et à sa grandeur la Comtesse Adrienne. Je leurs jure Auxilium, Obsequium et Consilium.