[RP] Cérémonie d'allégeance à la Comtesse Malycia

Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 05/02/2010

La maréchal de tutelle des Flandres après une cérémonie d'allégeance de répit, vint de nouveau se présenter comme il était coutume depuis plusieurs mois en la salle prévus pour les allégeances Flamandes à Bruges. Le cérémoniel était toujours le même, et la salle ne semblait ne jamais changer à mesure que le temps passait, et que les cérémonies s'y déroulait. Le Pair de France n'avait plus aucune difficulté à se rendre en Flandres, et encore moins à trouver la bonne salle à Bruges, il était maintenant en terrain connu. C'est ainsi qu'en quinzième jour d'octobre, qui par le froid du jour annonçait l'hiver, ou peut être était-ce seulement la différence de température entre les Flandres et son Berry de résidence.

Thomas une fois dans la salle se dirigea vers le pupitre où il disposa les quelques affaires qui l'accompagnait, notamment la liste des nobles devant remplir leur devoir ce jour. Il la relu lentement pour vérifier qu'il n'avait oublié personne, puis se mit à rêvasser en attendant l'arrivée des protagonistes du jour.

Citation :: - Uruk de Margny - fait par courrier
- Charlesdelatour de Saint-Ange
- Mormynette de Saint-Ange - Gilraen
- Damienus d'Honnevain - RS = Dernière connexion le 16 Août 2010 à 20h37
- Grégoire d'Ailhaud dict Thegregterror et Deedlitt de Cassel - fait par courrier
- Lilin d'Appérault de Cassel et Dotch d'Appérault de Cassel- fait par courrier
- Pl@$m de Montfaucon - RS = Dernière connexion le 14 Août 2010 à 08h44, puis Dernière connexion le 23 Octobre 2010 à 10h23
- Ascalon
- Skal de Mirolis
- Adrienne de Hoegaarden
- Geoffroy d'Harlegnan dict Lunconnu x
- Telya de Saint-Ange
- Doudou
- Guillaume de Jeneffe - courrier
- Rosa d'Harlegnan - fait
- Sardanapale de Hauteville et Valentiane de Tracy
- Zya d'Arduilet
- Armoria de Mortain
- Jeanjacob de Gilraen et Arielle de Gilraen - fait par l'épouse
- Slam Jack
- Lafred
- Ceseargl - fait par courrier
- Arcalion - décédé
- DonChile
- Xiangying
- Alinéaire
- Ascalion
- Guichard
- Pinolebouru

Dans les appartements qui lui étaient réservés au chateau, la jeune comtesse se préparait, elle aurait bien aimé avoir à ses côtés sa couturière Zélie afin de l'aider à apprêter au mieux sa houppelande, aurait apprécié aussi la compagnie de Kat qui aimait la torturer en tentant de lui discipliner sa longue chevelure noire, mais personne en ce jour d'allégeance.
Ses amis et amies seraient ils présents, elle en doutait après les évènements d'hier et l'indiscrétion dont elle s'était rendue lors d'une conversation qu'elle aurait aimé ne jamais avoir eue....Elle regardait alors son reflet que le miroir lui renvoyait, elle avait du mal à se reconnaitre, qui devenait elle, était ce vraiment ce qu'elle voulait.....il était trop tard maintenant pour se poser toutes ses questions.
Un page était venu la quérir, la prévenant que le maréchal d'armes avait ouvert la salle et que sa présence était attendue, elle termina d'ajuster le bustier blanc qui marquait la finesse de sa taille et rehaussait le gris mordoré de sa houppelande, son visage était d'une pâleur peu commune et son regard noir semblait empreint d'une tristesse inhabituelle.
D'un pas résigné elle arrivait dans la salle du trône, salua le maréchal d'armes qui lui présentait la liste des nobles qui viendraient ou pas lui présenter leurs hommages et renouveler leur allégeance à la couronne qu'elle portait.
Elle détailla la liste remarquant parmi celle ci des noms de personnes qu'elle ne connaissait pas,et d'autres qu'elle n'avait jamais croisé, et puis celui de Guillaume de Jeneffe dont elle gardait le souvenir des écrits de son notaire, Zya, jeune femme qu'elle se souvenait avoir croisé au chateau de Hauteville, Sardanapale le suzerain de son époux, Adrienne témoin de ses noces, des proches également, des cousines, et puis son père, elle s'imaginait alors le voir ployant le genou devant elle, scène qu'elle avait finalement du mal à visualiser, et puis un nom qu'elle ne pensait pas voir sur la liste, peut être y avait il eut une amnistie...

Le bonjour Maréchal, j'espère que vous avez fait bonne route depuis le Berry, ravie de vous voir en ces lieux, vous remerciant de votre présence.

Elle prit place alors sur le trône comtal, réajustant convenablement les plis de sa robe, puis se tournant de nouveau vers Thomas de Clérel.

Nous commencerons dès que le premier noble se présentera, par ordre d'arrivée.

Une missive avait ému son coeur. Sa chère cousine, Comtesse. La cérémonie d'allégeance allait commencer. Elle se fit préparer en toute hâte ainsi que son fils, demandant à Bertine de lui apprêter sa houppelande d'un bleu profond, bordée d'argent, revêtit sa couronne vicomtale, reconnaissante qu'il ne fallut pas en mettre trois. Riant à cette idée, elle finit de s'apprêter et fit mener le coche au Castel de Bruges.

Entrant dans la salle, encore peu fréquentée, Balthasar à ses côtés, elle vérifia, dans un geste de réflexe, si le buffet se trouvait bien au lieu habituel ainsi que les boissons. Simple question de survie. Rassurée, elle se dirigea vers le trône, salua "Berry" qu'elle revit avec plaisir, regarda sa Cousine puis se plongeant dans une parfaite révérence elle déclama d'une voix assurée.

Nous Rosa d'Harlegnan, Vicomtesse de Lannoy, de la Motte-au-Bois et de Poperinge et son héritier Balthasar jurons fidélité (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium) aux Flandres que vous représentez. Puisse Sainte-Illinda vous guider dans la tâche difficile qui vous échoit et vous aider à réunir notre peuple.

Nos conseils et notre épée sont tout entiers à votre service.

Et rebelote, un peu grognon, le garçonnet, qui avait bien grandi se fit revêtir de ses plus beaux habits ainsi que sa mère avait exigé. Il n'aimait guère être pomponné de la sorte, il préférait largement être en tenue de cavalier et s'entraîner aux armes ou à chevaucher.

Entrant dans la salle désormais familière, il eut une surprise en voyant qui était assis sur le trône: Cousine Malycia!! Il eut bien couru vers elle mais savait bien que sa mère en serait fâchée. Il se contenta de lui faire un énorme sourire et de se tenir bien comme il fallait aux côtés de sa mère.

Il ne put se retenir cependant, à la fin d'ajouter un:

Oui, nous zurons!

Bah oui, on lui disait toujours de pas jurer, et là sa mère jurait toujours, alors il en profite...

Un messager aux couleurs de Lille vint poser genou à terre devant le Maréchal d'Armes Clerel. Il tendit parchemin attendant que le maréchal le prenne.

Spoiler:

A peine eut elle terminée sa phrase que la plus jolie blonde des Flandres fit une entrée remarquée, à ses cotés le petit Balthazar qui avait bien grandi depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, elle n'en gardait d'ailleurs pas un très bon souvenir, l'enfant n'avait pas trouvé hochet plus amusant que sa chevelure qu'il s'était amusé à tirer.
Elle se leva pour accueillir sa cousine, et lui offrir l'accolade vassalique.

Ma chère cousine, c'est un honneur et un plaisir pour moi que de recevoir votre allégeance, d'autant que vous êtes la première, je vous promets en retour Subsistance, Aide et Justice durant l'entièreté de mon mandat.
Puisse Aristote et Sainte Illinda veiller sur vous et votre famille, qu'il vous apporte un nouveau fiancé pour la fin de l'année.

Elle accompagna son accolade d'une bise puis se baissa pour déposer un délicat baiser sur le front de Balthazar qui comme un grand venait lui aussi de jurer.

Nous Malycia, Comtesse des Flandres promettons également à Balthazar,digne héritier du vicomte de Lannoy, Subsitance, Aide et Justice... et toi promets moi de bien t'occuper de ta maman.

Elle se relève tout en ébouriffant la chevelure du gamin et reprend place sur le trône comtal.

Nombre de messages : 17 Localisation : Béarn Date d'inscription : 05/05/2006

Missive fut apportée à la Comtesse Malycia

Citation :: Par la Grâce d'Aristote,
Nous, Dotch de Cassel, Duchesse de Saint Floretin, Comtesse d'Armentières, Vicomtesse de Cassel, Baronne de Château-Thierry, Dame de Mathusalem,

A vous, Malycia, Comtesse de Flandres par la grâce des urnes,

Salut.

Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, Malycia, Comtesse de Flandres par la grâce des urnes.

Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.

Nous Dotch de Cassel, Duchesse de Saint Floretin, Comtesse d'Armentières, Vicomtesse de Cassel, Baronne de Château-Thierry, Dame de Mathusalem, avons écrit et ratifié,

Date en l'enceinte de la bonne ville d'Orthez, le seizième jour du dizième mois de l'an de Grâce mil quatre cent cinquante huit.

Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.

Sa Cousine Grandeur lui avait parlé à lui aussi! Ca c'était une première dans cette grande salle.

Nous Malycia, Comtesse des Flandres promettons également à Balthazar,digne héritier du vicomte de Lannoy, Subsitance, Aide et Justice... et toi promets moi de bien t'occuper de ta maman.

Il bomba le torse et dit d'un air ravi: Ze promet!

Rosa rosit légèrement à ce voeux inhabituel et inattendu: un nouveau fiancé pour la fin de l'année. Un petit soupir tout de même: le précédent lui avait fait don de joies mais de souffrances également. Mais il parait que la vie continue.

Elle sourit à son fils qui avait voulu y mettre du sien et son coeur fondit lorsqu'il promit de bien s'occuper de sa maman. Aaah son fils, à présent celui pour qui elle se battait.

Un dernier regard à sa cousine en souriant, avant de se mettre en retrait, à proximité du buffet, avec Balthasar qui se précipita sur un des gâteaux.

Alors qu'Arielle n'était pas du tout à Renaix en train justement de parler à la nouvelle comtesse de son héritier disparu, elle se présenta au château de Bruges afin de participer à la cérémonie d'allégeance en tant que baronne de Veurne. D'ordinaire, c'était son époux qui s'acquittait de cela par une missive, mais là... Les circonstances étaient différentes.

Gravin, chuchota-t-elle aussi fort qu'elle le put.

Nous, Arielle de Gilraen de Dénéré, Comtesse de Hoorn, Baronne de Veurne, Dame d'Azé et de Dissé Sous le Lude, prêtons allégeance, en notre nom et en celui de notre époux Jeanjacob de Gilraen, aux terres de Flandres et à Sa Grandeur la Comtesse des Flandres, que Saincte-Illinda les protègent.

Nous défendrons ces terres avec armes et sang et nous conseillerons sa Comtesse avec encre et parole.

À ces mots, Arielle songea à sa propre faiblesse physique, elle qui ne pouvait faire deux pas sans s'appuyer sur sa canne. Il y avait belle heurette qu'elle n'était plus en mesure de porter les armes! Mais ce serment valait aussi pour son mari qui, lui, était un vétéran redoutable.

Nous lui jurons obsequium, auxilium et consilium.

Qu'Aristote bénisse et protège les Flandres et sa gracieuse Comtesse.

Devant elle se présentait alors une dame rencontrée avant sa prise de fonction sur les terres de Renaix, elle ne pouvait que la plaindre,elle qui cherchait avec tant de ferveur son fils disparut.
Elle fit comme précédemment, offrant alors l'accolade vassalique après avoir répété presque la même phrase que pour Rosa.

Nous Malycia, comtesse des Flandres acceptons votre allégeance, et vous promettons à vous et votre famille Subsitance, Aide et Justice, et que Dieu vous aide et vous guide dans vos recherches pour retrouver votre fils Laurens.

Elle lui adressa un sourire de compassion et reprit place.

[Cataclop ! Le retour de Calamité* Krystel]

Pendant ce temps, sur le chemin qui menait au château de Bruges, une cavalière s'interrogeait. Et pourquoi porter tous les deux mois le même pli, ou presque, de la Dame Vanillée ? Et d'abord, qui les lisait encore, ces plis qui se succédaient et se ressemblaient ? La cavalière eut une pensée, émue, pour le pauvre Héraut qui devait... s'éroder à force de lire et relire les mêmes choses. Avant que le Comte refuse ou accepte la moindre allégeance sous pli, le pauvre Maréchal devait sans doute la lire, ne serait-ce que pour voir s'il y avait pas erreur sur la personne à qui prêter allégeance. Il devait donc se taper, encore et toujours, le même discours.

L'obsequium, l'auxilium et le consilium. You-hou ! En ces trois mots importants, un noble avait tout dit, tout promis, tout juré, tout craché. Enfin, pas craché. On ne crache pas sur les chausses comtales. Bien que certains ne se gênaient guère.

Enfin bref : se farcir la cérémonie de bout en bout, assis un peu à l'écart du trône comtal, et regarder défiler la noblesse devant le trône et le buffet, ce devait être lassant, à force. Parce qu'honnêtement, la seule chose un peu digne d'attirer le chaland, surtout en cette saison où le froid descendait du Nord vers les grises campagnes, c'était la bectance. La bouffe, la mangeaille. La soupe. Les pâtés. La bière. Le saucisson. La venaison. Les gâteaux. Tout cela.

Le ventre de la cavalière se mit à grogner. Elle éperonna son cheval, pressée qu'elle était d'arriver avant la nuit au château. Par devoir envers la Dame qui l'envoyait, naturellement, mais pas seulement. L'appel du ventre était là, fort comme un taureau de concours. Certes, les cérémonies étaient moins pompeuses qu'au Louvre* (Dieu qu'elle avait failli s'endormir la dernière fois où elle avait pénétré dans le Salon de la Fortune avec ses amies et complices d'un jour). Mais elles étaient quand même... cérémonieuses. Et après avoir goûté, pendant quelques jours, au repos (forcé) à Ath, en pleine cambrousse, les mondanités étaient lassantes.

Le cheval éternua, mais continua sa folle course dans la campagne flamande. Le Cheval-Express arriverait à l'heure, ou il n'arriverait pas !

*Source : Louvre, un Palais de Cour, Forum 2.

Merci, Votre Grandeur, chuchota Arielle en réponse à Malycia.

La comtesse de Hoorn recula lentement, laissant la place aux prochains. Son sourire était teinté d'une tristesse insondable.

La Vicomtesse de Menin pressait le pas, craignant d'arriver bonne dernière pour prêter son serment. Cela n'était guère dans ses habitudes. A son arrivée, les gardes en faction la reconnurent et s'écartèrent pour lui céder le passage.

Quelle ne fut pas sa stupeur de découvrir une salle d'allégeance vide ... Seules trois nobles avaient fait le déplacement au castel de Bruges. Elle repensa avec tristesse à l'époque où la noblesse flamande se bousculait presque pour ployer le genou devant leur suzerain. Triste constat de voir cette cérémonie ternie par l'absence de ses plus dignes représentants.

D'un geste spontané, elle agita son gant en direction du Maréchal de tutelle de la marche des Flandres, ne dissimulant pas son plaisir de le revoir puis s'approcha du buffet pour embrasser Rosa et son fils chaleureusement, s'amusant de voir le petit s'empiffrer de gâteaux.

Bonjour Baltazar, tu te souviens de moi ? Je suis la Dame qui t'initia au nougat. Tu n'as rien perdu de ta gourmandise et deviens un solide petit gaillard, ton illustre père doit être fier de toi de là-haut.

S'approchant de Rosa, elle lui demanda, inquiète :

Mais où sont donc les autres ? Moi qui me faisais une joie de les revoir après tout ce temps ...

Elle n'eut pas le temps de bavasser davantage que la Comtesse de Hoorn s'éloignait du trône comtal. L'épouse de Jeanjacob semblait si lasse et désarmée. Bien qu'elle ne la connaisse point, son désarroi toucha Adrienne.

S'approchant à son tour, la Brune de Hoegaarden s'arrêta face à la Comtesse et l'observa un long instant. L'incroyable métamporphose d'une petite sauvageonne en une Damoiselle tout à fait ravissante ... Elle ne doutait pas que cette gracieuse apparance recelait un tempérament farouche et cela n'était guère pour déplaire à la lionne des Flandres.

Elle s'avança dans un froufrou soyeux devant Malycia, s'éclaircit la voix avant de prononcer son allégeance en fixant de l'éclat adamantin de son regard celui de la Comtesse :

Citation :: Vostre Grandeur,

Moi, Adrienne de Hoegaarden, Vicomtesse de Menin, Dame de Gavre et de Vinderhoute, vous assure devant Aristote et les hommes présents ce jour, aide, conseil, fidélité. Je jure de servir au mieux les intérêts des Flandres et d'apporter mon aide au conseil comtal.

Je place entre les mains de la Comtesse Malycia mes terres de Menin et de Gavre et renouvelle mon allégeance en tant que fidèle vassale, en espérant que vous continuerez à diriger avec humilité et respect.

Qu’Aristote et Sainte Illinda m’en soient témoins.

Sur ces mots, elle baissa les yeux et courba l'échine en signe de soumission.

Elle poussa un soupire d'ennui regardant avec envie vers le buffet ou déjà Rosa s'empiffrait accompagnée de son rejeton;tandis qu'elle ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre le prochain noble.
Elle aurait bien aimé avoir à ses côtés son éminence bleue, ne devait il pas s'y trouver en toute occasion, bien pour ça qu'il avait été accepté au sein du MLF, au moins aurait il pu lui apporter une collation ça l'aurait occupée; mais non personne pour s'inquiéter de son confort.
Ah ça s'animait de nouveau du coté du buffet, d'où elle était elle reconnaissait la vicomtesse Adrienne, difficile de ne pas se souvenir du témoin de ses noces qu'avait choisi pour l'occasion Bartox, elle avait d'ailleurs été l'instigatrice du choix de la couleur de la chemise qu'il avait porté pour l'occasion, un autre soupire en souvenir de ces jours heureux, même si d'autres les avaient remplacés, sa jeunesse semblait lui échapper.
La brune de Hoogaarden s'était avancée jusqu'à elle, même cérémoniel que pour les précédentes, elle écoutait silencieuse l'allégeance qu'elle lui prêtait et
à son tour l'acceptait avant de se lever pour lui offrir l'accolade vassalique.

Nous Malycia, comtesse des Flandres acceptons en ce jour votre allégeance, et vous promettons Subsitance, Aide et Justice, pour vos terres de Menin et Gavre, que Dieu vous bénisse également.
Je vous souhaite également d'heureuses fiançailles, j'ai cru comprendre que vous étiez revenue vous installer en nos belles terres en galante compagnie.

Khalidia s'était glissé avec plaisir dans la cohorte des serveurs recrutés pour la cérémonie. Il avait mis son badge FLB, volé une tunique bleue à son éminence et néanmoins ami, et se tenait pas loin du buffet, derrière une pile de verre, et à côté des fûts de bières.

Il remarqua la tentative osée de Dame Rosa, qui se servait de l'appétit de son fils pour se rapprocher de la bière, et esquissa un sourire.

De loin, il voyait les regards éplorées de la Comtesse, qui, juchée sur son trône, n'avait pas le bras assez long pour atteindre le buffet. Quelle ironie, pensa t il, amusé.

En bon aristotélicien qu'il était, il remplit un verre d'eau, le mit sur un plateau et s'approcha du trône des Flandres, pour proposer à sa Grandeur de se désaltérer.
N'osant l'appeler directement devant tant de nobles qu'il n'était pas, il imita le cri du nevgerel au petit matin pour attirer son attention.

C'est un Baron Noir empli d'orgueil que l'on vit rappliquer en pleine cérémonie. Il en avait vus défiler des Comtesses et Comtes, parfois de très proches amis, mais souvent aussi des crétins. Cette fois-ci, c'était particulier. Pas forcément plus facile pour l'Enfant Terrible des Flandres.

Slamjack bouscula l'épaule d'un Noble en entrant dans la salle et s'écria :

C'est ma fille!

Le pauvre homme ne broncha pas. C'eut été une réaction inutile et, surtout, stupide. Le Général continua à s'avancer dans l'allée centrale, en riant fièrement et bruyamment.

AHAHAH!
Bande de tarlouzes, ça vous fait mal au cul, hein!?

C'est ainsi qu'il nommait habituellement les vieux nobles fardés et endimanchés. Ceux qui ont le cou plus gros que les burnes. Qui s'expriment poliment et ne pètent jamais en public, sauf si c'est plus haut que leur cul.

Une FSF sur le trône comtal! La fille du Baron Noir lui-même!
Quelle infâmie, hein, les lopettes!

Le Sanguinaire attrapa l'un de ces vieux vicomtes embaumés par le col et lui dit froidement :

Et toi!? Tu crois que cela va mener les Flandres à la guerre? Au chaos et à la violence?

Le Général rejoignit directement le buffet de victuailles, y empoigna un morceau de cochonnaille qu'il ingurgita sans aucune civilité. Regard provocateur. Il prit un bock de bière et alla auprès de sa fille. Il lui tendit en disant :

Pour vous, Votre Grandeur. La couronne, ça n'empêche pas de boire de la bière, de bouffer du cochon et de rôter à table.

Clin d'oeil. Message subliminal : "Ne change pas". Le plus turbulent des Seigneurs de Flandres alla s'asseoir, à ce qu'il estimait être sa place : la meilleure. Il se retourna sur quelques nobles déjà installés et qu'il appréciait. Il leur lança :

Veuillez m'excuser. Mais je suis très en colère de savoir que, par la petitesse des gens, deux de mes amis ne seront pas des nôtres aujourd'hui.

Air mauvais. Ton glacial.

Et vous savez ce qui va m'empêcher de mettre mon poing dans la tronche des responsables?

Pause. Il tend ensuite son doigt vers le trône.

Elle. C'est sa fête. Et je ne veux pas lui gâcher.

Chaque route a un bout. On appelle parfois cela un cul-de-sac. Ou la Mort. Des fois, il ne s'agit que d'un château. Krystel n'avait pas la tenue des grands jours, cavalcade à cheval obligeait. Mais l'Angélique n'en avait cure. Elle ne venait pas ployer le genou, elle passait déposer la lettre de sa Dame. Elle ne venait pas en représentation. Elle avait bien d'autres soucis en tête que son apparence.

Elle fit entrer son cheval dans la cour, au trot. Le grand galop, elle ne maitrisait pas, et vue l'épaisseur des murs du château, ce n'était pas prudent. Elle descendit de sa monture, lança la bride à un palefrenier qui bayait aux corneilles et s'engouffra dans la forteresse. Un coup d'oeil à sa tenue de cheval lui fit découvrir des bottes et un bas de robe boueux, et une cape qui avait mangé la poussière de la route. Si elle avait eu un miroir, elle aurait vu que son visage était tout aussi poussiéreux que sa cape. Mais pas le temps de s'arrêter à ces détails : le courrier n'attendait pas !

Elle marcha à grands pas dans les couloirs, saluant ici et là ceux des gardes qui l'avaient reconnue (les autres aussi, la boue n'empêche pas la politesse). Puis, arrivée devant les huissiers et devant leur mine arrogante, elle en arbora une plus arrogante encore et, d'un geste ferme de la main, dit :

Laissez passer la Dame de Paradis, venue porter l'allégeance de la Baronnie d'Ath à la Comtesse.

Elle montra alors son écu, et retroussa alors les lèvres en grognant :

Et je vous préviens : si vous me faites passer par les cuisines, je vous flanque une raclée.

Elle croisa alors ses petits bras sur sa petite poitrine, prête à relever le défi. Mais les huissiers se contentèrent de hausser les épaules et de la laisser passer. Elle releva le menton, décroisa les bras et entra, arborant une démarche de bravache. Elle ne risquait pas grand-chose à se donner en spectacle. D'ailleurs, elle aperçut le Baron Noir. Connaissant le gaillard, il avait déjà dû faire une entrée remarquée. Elle vit également Rosa et son jeune fils, et Adrienne. Adrienne ?! Une dame d'un certain âge était également présente. La Comtesse était tout naturellement présente, ainsi que Berry. Elle inclina légèrement la tête à l'intention de la Comtesse de Flandres, puis s'approcha résolument du Maréchal.

Salutations à vous, Berry. Voici l'allégeance de Ma Dame, pour la Baronnie d'Ath.

Et, sans plus de détails, lui tendit le pli cacheté et vanillé.

Citation :: A Blois, le 22 d'octobre 1458,

Nous, Armoria de Mortain, de par notre fief d'Ath, renouvelons notre serment aux Flandres, bien que devant lige au Roy de France. De fait, nous nous engageons envers les Flandres, leurs terres, leur Couronne et qui la porte, la Comtesse Malycia, à bailler conseil et soutien, dans la fidélité. En guise de conseil, comme notre serment nous y engage, avisons le Comte des Flandres à bien garder à l'esprit les trois promesses de la vassalité, puisque lui-même l'est du Roy de France.

Conseil.
Soutien.
Fidélité.

Les trois règles d'or de tout noble ; celles qui rendent caduque toute autre promesse allant à l'encontre de ce serment que seule la Foy surpasse.

Fait pour valoir ce que de droit,
Armoria de Mortain signe et scelle.

Puis, en attendant la réponse, elle s'éloigna et alla saluer Adrienne et Rosa.

Bonjour. Adrienne, Rosa, quelle bonne surprise !

Elle avisa alors le petit Baltazar et :

Je suppose que vous êtes Baltazar ? Vous avez encore grandi, dites-moi !

Puis, accordant à nouveau son attention vers Adrienne, elle lui demanda :

Alors, votre voyage ? S'est-il bien passé ?

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 22/02/2009

Lorsque la voie fut libre, mais surtout lorsque le Baron Noir lui en donna l'occasion, Ascalion s'éloigna du buffet - dans lequel il avait pris discrètement quelques amuses-bouches - pour se diriger vers la Comtesse des Flandres.

Le seigneur s'avanca lentement, la tête haute, puis posa un genou à terre.

Moi, Ascalion, Seigneur de Steenbecques, vous reconnait comme Comtesse légitime des Flandres, et vous prêtes ainsi allégeance.
Je vous promet fidélité, conseil et soutient.
Pourvu que vous soyez celle qui, enfin, dirigera les Flandres vers un peu de lumière.

Dieu comme le voyage avait été long. Quittant les douces prairies normandes, aux courbes langoureuses, à présent recouvertes de leur manteau automnal, la lourde voiture des Hauteville n’avait trouvé que chaos et dangers. Aussi, après avoir tenté bien témérairement de fouler le sol honnis de l’Artois, sur la recommandation de son cocher qui ne croisait que visages suspicieux et torves, le vicomte avait préféré changer ses plans, et c’est par les petits chemins de traverse, à cheval entre domaine royal et terre de félonie, que le convoi s’était frayé un passage jusqu’aux confins des Flandres. Il avait fallu se faire discret, et bien que l’homme avait pris soin, avant le départ, de faire recouvrir d’une couche de peinture les armoiries sur les portières, il ne s’était pas senti en sécurité tant que les pas des chevaux avaient labouré le sol du fol pays. S’il avait été découvert, nul doute que son lien vassalique indirect avec la nouvelle comtesse flamande n’aurait pas suffi à le soustraire aux représailles.

Fort heureusement, Tancrède était resté inconscient du danger, et il avait passé le plus clair du voyage à somnoler sur les genoux de son père ou à déchiffrer les pages d’un exemplaire du « chevalier à la charrette », fasciné par l’épopée de Lancelot, son nouveau héros. Il n’avait jeté que de rapides coups d’œil aux paysages qui défilaient, et il avait profité des quelques haltes pour écrire à sa sœur Constance, restée en l'hôtel familial et qui, malgré son jeune âge, lui servait de plus en plus de mère depuis que la sienne avait rejoint le Très Haut.

L’ambiance de l’équipage s’était considérablement détendue à leur entrée sur le sol flamand. Alors, le vicomte avait raconté à son fils sa jeunesse dans ce plat pays, l’histoire glorieuse, et moins glorieuse, du comté dont il serait un jour un des vassaux. Et comme l’éducation d’un héritier passait par l’expérience vécue et la découverte de visu, la famille avait, sur le chemin de Bruges, visité quelques fiefs de Termonde, histoire de faire savoir aux paysans que le seigneur n’était pas qu’un nom lointain sur lequel on ne savait mettre un visage. Il avait fallu régler quelques détails, nommer un représentant direct à Moorsele, laissé sans seigneur depuis la disparition d’Alhysis, vérifier les comptes des terres de Gyseghem et Wetteren, qui laissaient quelque peu à désirer, et donner quelques directives pour la rénovation de la poterne du château de Termonde.

Tu vois, là bas, avait dit le vicomte, alors qu’ils se dirigeaient à présent vers Bruges, ce gros village sur la colline, c’est Laerne, où réside mon ami Bartox, l’époux de la nouvelle comtesse. Nous ne le verrons pas, il fait longue retraite en ces murs. Plus tard, il avait également désigné du doigt Vinderhoute, gros bourg riant au bord d’une rivière limpide, en pleine prospérité depuis que sa cousine Adrienne en assurait la destinée. Puis la Venise du nord était apparue, toute dorée sous les frondaisons de l’automne, aux riches demeures patriciennes, dont les frontons commençaient à se parer de sculptures d’inspiration antique. Devant le château, quelques valets en livrée signalaient la présence en ces murs de quelques seigneurs, venus faire serment d’allégeance. Sardanapale caressa alors la joue rose de son fils, qui s’était à nouveau endormi, et l’aida à enfiler son petit mantel de cérémonie, dont il avait choisi les couleurs en prévision du fief qu’il lui destinait, un jour. Le garçonnet, dont l’imagination était débordante, revêtit cet atour en se rêvant chevalier, tel Lancelot se préparant à rendre hommage à la reine Guenièvre, identité qu’il octroyait en ce jour à la comtesse Malycia.

Dès les portes de la salle du trône dépassées, le vicomte fut médusé par la métamorphose de l’épouse de son vassal, rayonnante et sereine, alors qu’il l’avait connue rebelle et sauvageonne, entrainant Bartox dans des périples sensuels à travers l’hôtel de Hauteville. Le temps avait magnifié sa beauté, et sa prestance était à présent entière. C’était certain, les Flandres avaient une bien belle suzeraine.

Rejoignant ses pairs, Sardanapale salua des compagnons de sa jeunesse, qu’il n’avait point revus depuis fort longtemps. Avec beaucoup d’émotion, il salua la veuve du cerf et son petit faon, s’inclina devant la comtesse de Horn, qu’il avait ma foi peu fréquentée, retrouva avec beaucoup de plaisir son ancienne consœur du secrétariat d’état, la digne fille de l’incomparable Poupoule, et serra contre son cœur sa fidèle cousine, qu’il aimait tellement qu’il ne cessait de la tancer sur sa conduite parfois très légère. Entre eux deux, subsistait la douleur de la disparition de Valentiane, et malgré la distance, ce lien s’était considérablement renforcé. Plus loin, le noir baron et le seigneur Ascalion, signe de tête, regard vers la porte, d’autres vassaux allaient sans doute les rejoindre.

Le vicomte croisa alors les yeux de la comtesse, et il lui offrit un sourire empreint de fierté, de respect et d’amitié. On pouvait y voir autant de souvenirs que d’admiration, pour la rayonnante jeune femme qu’elle était devenue.

La Blonde revit avec grand plaisir son amie Adri auprès du buffet.

Oh tu sais, les flamands sont des lève-tard ils vont arriver à la queu-leu-leu, tu verras.

Elle fit un signe rassurant, et comme pour confirmer ses dires, plusieurs personnes vinrent les saluer, dont l'Angélique et Sarda qu'elle n'avait vu depuis longtemps. Arrivée fracassante du Baron Noir, fier de sa fifille. Avec grand raison d'ailleurs, sa venue tonitruante comme à son arrivée, manqua à Rosa de passer sur un détail d'importance. Un Khalidia, déguisé en Eminence Bleue, imitant son cri, voulait donner de l'eau à Malycia. Elle ouvrit grand les yeux, et délaissant son petit four à peine entamé, elle se précipita vers lui en hurlant.

Malheureux, vous voulez donc sa mort? De l'eau? Vous voulez donc l'empoisonner?

Son coeur battit à tout rompre. Heureusement Slam avait déjà donné de la bière à Malycia ce qui l'empêchait ainsi de saisir la funeste boisson. Un drame était évité. De justesse.

Le comte de Douai rentra dans la salle d'allégeance pour la comtesse des Flandres, il passa part le buffet pour se remplir l'estomac avant de saluer les personnes présentes. Il se dirigea vers Rosa pour la saluer ainsi que son apprenti le petit balthasard. Puis il se rapprocha du général SlamJack pour lui serrer la main.
Après avoir discuter un peu avec les différents nobles présents, il se dirigea vers le trône pour faire son allégeance.

Moi, Skal Mirolis, Comte de Douai, vous reconnait comme Comtesse légitime des Flandres, et vous prêtes ainsi allégeance.
Je vous promet fidélité, conseil et soutient.

Ma personne vous sera toujours accessible en qu'à de besoin et mon épée toujours présente pour défendre les intérêts du comté

Elle sursauta soudain découvrant près d'elle un imposteur imitant très mal la seule et uniquement éminence bleue reconnue par le MLF, elle lança un regard réprobateur envers ce dernier prête à lever la main pour appeler la garde, mais reconnut alors l'ancien capitaine Khalidia.
Une oeillade en direction du plateau; aurait il eu cette délicate attention de venir la sustenter en lisant dans ses pensées....elle avance sa main vers le verre sans remarquer qu'il s'agit d'un verre d'eau....mais son geste est stoppé par l'entrée remarqué de son cher paternel et le langage châtié qu'il a l'habitude d'utiliser.

La choppe de bière qu'il lui présente arrive à point nommée, elle affiche un sourire plus que reconnaissant, s'en saisit et la vide d'un trait.

Merci mon père, heureusement que vous êtes là pour vous soucier de mon confort.

Un regard vers Khalidia et son verre, que Rosa dans l'entre fait avait saisi évitant ainsi le drame.

De l'eau....à une tournaisienne, je confirme il voulait ma mort! Eloignez le vite du buffet avant qu'il ne tente d'empoisonner quelqu'un d'autre

Le buffet justement de plus en plus de monde s'y aglutinait, dont son suzerain, enfin celui de son époux, mais n'etait ce pas la même chose; ironie de la vie, qui aurait pu penser qu'un jour que ça serait l'inverse lui le vassal et elle la suzeraine....croisant son regard egalement elle lui fit un signe de tête en guise de salut, il ne tarderait pas à venir à son tour devant elle, mais pour le moment ça se bousculait, le comte de Douai n'attendant même pas qu'elle eut accepté l'allégeance d'Ascalion pour venir présenter la sienne grillant au passage la priorité à d'autres arrivés avant lui, de même Ascalion faillit bousculer Adrienne qui venait à peine de terminer.
Son regard se pose de l'un à l'autre, froncement de sourcils pour leur signifer sa réprobation à leur indiscipline.

Comte de Douai, auriez vous l'amabilité de patienter votre tour, ce n'est pas une course...attendez au moins que j'ai répondu au seigneur de Steenbecque.

Se tournant ensuite vers Ascalion.

Seigneur Ascalion, nous Malycia de Laerne, comtesse des Flandres acceptons votre allégeance et vous promettons en retour, subsistance, aide et justice pour la durée de mon mandat.

Elle se lève, s'approche d'Ascalion lui accordant à son tour l'accolade vassalique.

Qu'Aristote et Sainte Illinda veillent egalement sur vous

Son serment d'allégeance déclamé, Adrienne rejoignit le buffet et vit avec plaisir la prédiction de la plus belle blonde du Comté s'accomplir et les nobles commencer à affluer en masse.

La terreur des Flandres fit comme à l'accoutumée une arrivée digne des plus grands spectacles granguignolesques. Et là où d'autres se seraient indignés d'un comportement aussi outrageux qu'inapproprié en ce lieu de cérémonies, c'est à peine si le responsable de tutelle de la marche des Flandres releva le nez de ses vélins, la Comtesse semblait même amusée des frasques de son père, qui se distinguait une fois de plus de bien singulière manière. Ah les Flandres ... Elle le regarda un brin écoeurée saisir la cuisse bien grasse d'un jambonneau et l'engloutir avec gloutonnerie et lui lança de son air ironique :

Voilà que vos chevilles ne désenflent plus, Baron. Pour un peu j'en ai la larmichette à l'oeil d'assister à la fierté paternelle qui vous assaille en cet instant.

Tout en sirotant sa cervoise, elle le regarda s'éloigner et l'écouta menacer les responsables de la destitution de son vieil ennemi Wuggalix et ce cher Phillau. Elle ignorait qui en étaient les instigateurs mais elle ne pouvait que se résoudre à cette destitution héraldique certes sévère, mais juste. Un jour sans doute le Sanguinaire comprendra t'il que tout n'est pas permis, que la noblesse s'acquiert par la sagesse et le mérite et peut dès lors se perdre si l'on ne s'en montre pas digne.

Ses azurs croisèrent alors le regard intimidé d'un jeune garçon vêtu d'un mantel de cérémonie qui venait de faire son apparition et comme toujours son coeur de mère endeuillée se serra tel un étau dans sa poitrine. L'enfant s'approchait d'elle et à sa grande surprise s'écria en désignant de son petit doigt le collier à plume d'or du Secrétariat d'état :

Marraine Pluplume !!

Poussant un cri de joie, la Vicomtesse le souleva dans les airs, un peu honteuse de ne guère avoir reconnu son fillot au premier coup d'oeil :

Tancrède, mon petiot, mon angelot, mon chou à la crème, quelle joie de te revoir, te voilà un petit d'homme !! Nom d'une anguille fumée, ton père ne me ménagera donc jamais, il aurait pu me prévenir ... d'ailleurs où est-il que je le maronne ?

Elle balayait la salle du regard, cherchant sa longiligne silhouette, telle la biche aux abois !! Et enfin elle l'aperçut, les traits émaciés par le chagrin mais souriant, visiblement heureux d'être là. Elle voulut le tancer mais se rendit compte que plus aucun son ne parvenait à franchir ses lèvres, l'émotion et la surprise la privant de mot pour exprimer la joie que lui procurait ses retrouvailles inespérées. Alors toujours muette, elle se blottit dans ses bras et le serra assez longtemps pour retrouver contenance et lui lancer de son ton badin :

Ah mon fier cousin, béni soit ce jour où Aristote te rend à moi ! Alors tu reviens t'installer en Flandres toi aussi ? De toute manière, il est hors de question que mon fillot ne transiste par l'Artois sans ma bénédiction, je me porte dès lors volontaire pour me charger de son éducation !

Joignant le geste à la parole, elle emprisonna le jeune garçon dans l'enceinte de ses bras affectueux, refusant de lâcher son emprise.

Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 22/02/2009

Lorsque la Comtesse eut finit, Ascalion se releva. Il fit un signe de tête solonnel à Malycia, puis repartit dans la direction opposée, en sualant discrètement Skal au passage.
Le jeune Seigneur regrettait la présence de son vieil ami, qui ne sera peut-être jamais plus présent à cette cérémonie. Wuggalix avait pourtant plus sa place ici que lui.

Assoifé, il se dirigea vers le buffet, afin d'y prendre un raffraichissement. Il salua les quelques dames qui étaient déjà rassemblée à côté des victuailles, puis observa le défilé d'allégeances, sa bière à la main.

» Discours de la Comtesse
» Discours de la Comtesse